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Palestine : un jour après la paix

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One day after peace, réalisé par les Israé­liens Miri et Erez Laufer, actuel­lement en com­pé­tition au Fes­tival inter­na­tional du film des droits de l'homme à Paris, porte l'espoir qu'un jour Pales­ti­niens et Israé­liens feront la paix comme les Sud-​​Africains : en demandant la vérité et le pardon. Le Secours Catho­lique par­ti­cipait au débat qui a suivi la projection.

Pour dépas­sionner le débat que soulève le conflit israélo-​​palestinien, les réa­li­sa­teurs de One day after peace (un jour après la paix) nous délo­ca­lisent, comme lors des procès sen­sibles. C'est en Afrique du Sud qu'ils nous emmènent, en com­pagnie de Robi Damelin.

D'origine sud-​​africaine, Robi Damelin vit à Tel-​​Aviv. Un de ses fils a été tué par un sniper pales­tinien. Dévastée, elle part en quête de paix. Une paix qui, avant d'aboutir passe par toutes les étapes du pardon : ren­contrer le tueur, entendre sa vérité, accepter son aveu.

L'Afrique du Sud avait mis en place, peu de temps après la chute de l'apartheid, une Com­mission de vérité et de récon­ci­liation (CVR) devant laquelle étaient appelés ceux qui avaient commis des crimes. Les aveux des repentis leur garan­tis­saient l'amnistie, même s'ils ne deman­daient pas pardon. La Com­mission dura de 1995à2005. Les Noirs ont paru plus nom­breux à révéler leurs exac­tions que les Blancs.

Robi est revenue en Afrique du Sud pour apprendre à par­donner. Elle y ren­contre des mères noires, des mères blanches qui par­donnent aux assassins de leurs enfants, à ceux qui ont expié, reconnu qu'ils avaient tué ou donné l'ordre de tuer.

Une leçon d'optimisme et de courage par­court le film à travers cette mère, symbole de toutes les mères, qui cache son chagrin der­rière son obs­ti­nation à voir aboutir la paix en Palestine.

Après la pro­jection du film, Erez Laufer ainsi que Séverine Laville et Bernard Flichy, tous deux du dépar­tement Moyen-​​Orient au Secours Catho­lique, ont répondu aux ques­tions du public. Le réa­li­sateur a expliqué que « la récon­ci­liation n'était pos­sible que si la justice est mise de côté. La CVR a été une plate-​​forme où les ennemis d'hier se sont rencontrés. »

Aux ques­tions portant plus pré­ci­sément sur le conflit pales­tinien, Bernard Flichy a rappelé qu'il n'était « en aucun cas reli­gieux. Poli­tique oui, mais pas reli­gieux. » Séverine Laville, qui a vécu quelques années en Israël, a cité plu­sieurs asso­cia­tions mixtes impli­quées dans des démarches de vérité, pre­mière étape vers la paix. Mais pour que les peuples se récon­ci­lient, il faut aussi une solution poli­tique, comme en Afrique du Sud.


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