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La Cour suprême israé­lienne : la perte du corps du pri­sonnier Anis Dawleh, tué en 1980

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Ramallah - Ma'annews –  La Cour suprême israé­lienne a informé, le lundi 4mars, le « Centre de Jéru­salem pour l'Aide Juri­dique et des Droits de l'Homme » de la perte du corps du pri­sonnier pales­tinien Mahmoud Anis Dawleh, qui a été tué dans la prison d'Ashkelon en Août 1980.

L'avocat du « Centre de Jéru­salem » Haitham Khatib, a indiqué que la Cour suprême a décidé d'annuler la requête pré­sentée par le centre pour la res­ti­tution du corps du pri­sonnier Anis Dawleh enterré dans un « cime­tière à numéros ».

Selon la Cour suprême israé­lienne, parce que plus de 30 ans se sont écoulés après la mort du pri­sonnier Anis Dawleh, et au vu des résultats fournis par dif­fé­rentes auto­rités, notamment les ser­vices israé­liens de la sécurité inté­rieure, "Shin Bet", la direction de l'armée d'occupation, la police, le ministère de l'administration péni­ten­tiaire et l'Institut national d'assurance, la Cour pense qu' il n'y aura aucun avantage à tirer d'un jugement du tri­bunal en faveur de la famille du disparu.

À son tour, Qad­doura Farès, pré­sident de « Nadi Al-​​Assir » (Club des Pri­son­niers), considère que la décision de la Cour suprême israé­lienne de l'occupation dans l'affaire de la perte du corps du pri­sonnier et l'annulation de la requête déposée par le Centre de Jéru­salem pour récu­pérer le corps de Anis Dawleh, tué dans la prison "d'Ashkelon" en 1980 et enterré secrè­tement dans un des cime­tière à numéros, constitue un crime.

Selon lui si Israël, après 30 ans, nie l'existence de ce corps, elle ne se contente pas seulement de nier son crime mais si en plus elle dis­simule le corps, sans l'enterrer selon les lois reli­gieuses, c'est qu'il y a une pos­si­bilité que les organes du disparu aient été vendus par la puis­sance occupante.

Qad­doura Farès a précisé que c'est un nouvel indi­cateur sur la déca­dence morale de l'état de l'occupation et son mépris des conven­tions, des lois et des accords signés. Avec ce crime l'occupation défie toutes les valeurs humaines. Il estime que le silence continu de la com­mu­nauté inter­na­tionale a ren­forcé l'impunité et l'arrogance de l'Etat de l'occupation qui estime qu'il ne sera pra­ti­quement jamais soumis à l'obligation de rendre des comptes.

Il a noté que la décision de la Cour suprême de l'occupation qui stipule qu'il n'y aura aucun bénéfice à escompter d'une ordon­nance de la cour en faveur de la famille du disparu, peut donner à l'occupation la pos­si­bilité de se sous­traire de leurs res­pon­sa­bi­lités à l'égard de ce crime. Par là-​​même, elle tente déses­pé­rément de livrer un message au peuple pales­tinien en général et aux familles des dis­parus en par­ti­culier d'oublier ce mort et de sus­pendre toutes demandes pour la libé­ration de son corps car il y a pres­cription qui les met à l'abri des pour­suites au niveau international.

Qad­doura Farès a sou­ligné dans un com­mu­niqué publié par Nadi Al-​​Assir que les citoyens pales­ti­niens qui se sont sacrifiés pour résister à l'occupation et défendre la patrie sont le bien le plus pré­cieux et on ne laissera pas Mahmoud Anis Dawleh ni les autres figures de la résis­tance dans les « cime­tières à numéros » même s'ils essaient de cacher leurs corps. Ils res­teront immortels dans nos cœurs.

Et Il a appelé de nouveau à la consti­tution d'une com­mission inter­na­tionale pour enquêter sur les crimes commis contre les pri­son­niers ainsi que les ins­ti­tu­tions inter­na­tio­nales de droit humain à assumer leurs res­pon­sa­bi­lités juri­diques et éthiques envers les crimes israé­liens odieux, et de pour­suivre les diri­geants d'Israël, qui ont commis des crimes pro­grammés contre le mou­vement des pri­son­niers et récemment contre Arafat Jaradat.

Moncef Chahed, Groupe de Travail « Prisonniers »

Publié par Ma'an


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