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La dure vie des prisonniers politiques en Israël

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L'Association France Palestine Soli­darité alerte l'opinion sur les condi­tions extrêmes de détention des 3000 pri­son­niers poli­tiques pales­ti­niens. Elle sou­tient depuis quelques temps déjà, le par­rainage de ces détenus.

« Des hommes, des femmes et des enfants ne voient la lumière du jour que trop peu souvent. Des per­sonnes malades et des han­di­capées sont enfermées dans des condi­tions d'un autre âge. Cer­tains sont entre la vie et la mort. Ce sont des faits méconnus au niveau inter­na­tional », témoi­gnait en 2012 Salah Hamouri, ex-​​détenu franco-​​palestinien, au Bondy blog, un média français.

Le 23 février dernier, un nouvel épisode est venu assombrir une fois de plus ce tableau déjà bien noir. Arafat Jaradat, âgé de 30 ans et père de deux enfants, est décédé en prison des suites d'un malaise selon les auto­rités israé­liennes qui l'interrogeaient. 3000 pri­son­niers avaient décidé alors d'observer une journée de grève de la faim en guise de pro­tes­tation. « Environ 3000 pri­son­niers ont annoncé qu'ils allaient refuser les repas », a indiquéà l'AFP, le porte-​​parole des ser­vices péni­ten­tiaires israé­liens, Sivan Weizman, en pré­cisant qu'« il s'agit uni­quement des trois repas de la journée ».

« Alors que des pri­son­niers de plu­sieurs pays arabes sont sous les verrous israé­liens, souvent de manière arbi­traire, la Ligue Arabe ne réagit pas. C'est pour cette raison que nous avons insisté auprès d'elle pour qu'elle porte cette question devant l'ONU», réagit vivement Moncef Chahed, membre du bureau national de l'Association France Palestine Soli­darité (AFPS) pré­sente au Forum Social Mondial.

Fondé en 2001, l'AFPS alerte l'opinion publique sur la condition des pri­son­niers poli­tiques pales­ti­niens en Israël en menant des actions de sen­si­bi­li­sation. « C'est à la suite de ma ren­contre avec Salah Hamouri, pri­sonnier poli­tique franco-​​palestinien qu'on a décidé de mettre en place des par­rai­nages de pri­son­niers, pour leur dire qu'on ne les oublie pas » affirme Moncef Chahed. Libéré en décembre 2011, Salah Hamouri, ancien étudiant en socio­logie, sou­li­gnait en effet l'importance de la média­ti­sation de leur combat : « C'est mieux pour nous que tu restes en prison. Quand tu seras libre, qui va parler de nous ? », lui avouait un com­pagnon de détention. « Les condi­tions de vie dans les prisons israé­liennes sont tel­lement dures que recevoir une lettre, une photo de l'étranger est un bonheur, un moment d'évasion pour un détenu », ajoute Moncef Chahed.

Avec pas moins de deux mille par­rai­nages sur quatre mille sept cent cin­quante pri­son­niers pré­sents dans leur fichier, la sen­si­bi­li­sation de l'opinion publique reste essen­tielle à la recon­nais­sance de cette cause huma­ni­taire et poli­tique, indis­so­ciable de la question pales­ti­nienne. « Une paix durable ne peut s'établir qu'entre les peuples et non se fonder sur la seule signature au bas de traités », défend­Moncef Chahed lors d'un atelier d'information sur la question.


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