Alors que les Palestiniens commémorent la Journée de la Terre, le 30 mars, un rapport révèle clairement le vol de la terre palestinienne par Israël :
Dans des documents rendus public jeudi 28 mars 2013 par la Haute Cour de Justice, le gouvernement israélien admet ce que les Palestiniens dissent depuis des décennies : le gouvernement israélien s'est emparé de 99.3% de la Cisjordanie, allouant la plus grande partie de la terre à des colonies de peuplement juives illégales.
Israël dénomme “terre d'état israélienne”1.3 million d'acres de terre palestinienne en Cisjordanie, en contradiction avec les déclarations passées des Israéliens affirmant qu'ils voulaient négocier honnêtement avec les Palestiniens le statut de la terre en Cisjordanie.
Les documents ont été rendus publics grâce au groupe israélien de défense des droits humains Yesh Din qui a contesté la construction de la colonie illégale de Hayovel sur des terres volées aux Palestiniens. Le gouvernement israélien prétend que la colonie et la route qui y mène se trouvent sur des « terres non cultivées » et affirme que le gouvernement israélien peut s'emparer de ce genre de terres.
Après 1979, le gouvernement israélien a entrepris -à grande échelle- de mettre la main sur la terre palestinienne en utilisant une loi votée à la Knesset qui autorise le gouvernement à prendre possession de toute terre palestinienne qui n'a pas été cultivée depuis 10 ans.
Une étude menée par le chercheur israélien Dror Etkes, montre que le gouvernement israélien a utilisé des relevés cadastraux supposés déterminer quelle terre est cultivée ou pas, comme outil politique qui lui permet de s'emparer se presque toute la terre en Cisjordanie.
Son rapport indique que ses conclusions “prouvent la validité de la revendication présentée constamment depuis des décennies par les propriétaires de terre palestiniens : sous couvert de la déclaration générale que les terres sont des terres étatiques, soit près d'un million de dunums (un dunum= 1000 m²), Israël a mis la main sur de vastes zones cultivées volées à leurs propriétaires grâce à des décisions administratives dont le public et le législateur ont une connaissance minimale, parce qu'elles sont supposées n'être pas cultivées. »
Dans le cas récent de l'avant-poste de Derech Ha'avot, le plus grand avant-poste colonial israélien en Cisjordanie, la Cour suprême a déclaré que la main-mise des colons israéliens sur des terres privées palestiniennes était acceptable, ce qui a amené les avocats de Yesh Din (le groupe de défense des droits humains qui représente les propriétaires palestiniens) à déclarer :
“Non seulement l'Etat s'accommode de violer la loi mais il donne finalement la terre usurpée à ceux qui violent la loi. Il est particulièrement scandaleux que toutes les autorités de l'Etat se soient entendues pour violer la loi et qu'elles tentent maintenant de se protéger derrière le soutien de l'Etat plutôt que de combattre le crime idéologique organisé qui viole les droits humains quotidiennement, heure après heure.”
Publié par Imemc
Traduction et chapeau : CL, Afps