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Regain de tension avant la visite de Kerry

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Dans le centre de Hébron mer­credi (Nasser Shiyoukhi/​AP/​SIPA)

Israël en guerre sur tous les fronts ? En Cis­jor­danie, à Gaza, à sa fron­tière syrienne, l'Etat hébreu est confrontéà des tirs, mani­fes­ta­tions, échauf­fourées… Un climat de plus en plus tendu. Au point que cer­tains obser­va­teurs le com­parent à celui des inti­fadas. Il fait suite à la mort contro­versée, une nou­velle fois, d'un pri­sonnier pales­tinien détenu en Israël. Déjà, fin février, la mort en détention d'Arafat Jardat avait mis le feu aux poudres. Alors que le Secré­taire d'Etat amé­ricain John Kerry doit une nou­velle fois se rendre dans la région en début de semaine pro­chaine, le climat n'est pas propice à une reprise de pour­parlers de paix.

Pour la troi­sième journée consé­cutive, les com­merces, écoles et bureaux étaient fermés jeudi 4 avril à Hébron, cette cité pales­ti­nienne la plus peuplée de Cis­jor­danie, où les habi­tants observent une grève générale à la mémoire de Maïsara Abou Ham­diyeh. Les heurts ont d'ailleurs repris dans le centre de la ville natale du pri­sonnier poli­tique dont les obsèques devaient avoir lieu dans la journée, ont indiqué plu­sieurs agences. Mer­credi, dans la vielle ville, une cin­quan­taine de Pales­ti­niens affron­taient à coups de pierres des soldats israé­liens qui répli­quaient par des tirs de balles caou­tchoutées, de gre­nades assour­dis­santes et de gaz lacrymogènes.

Deux adolescents tués

A Naplouse, plus au Nord, environ 2.000 mani­fes­tants s'étaient ras­semblé dans le centre-​​ville, bran­dissant dra­peaux pales­ti­niens et por­traits d'Abou Hamdiyeh.

Et, près de Tul­karem, deux ado­les­cents Pales­ti­niens ont été tués par balles par l'armée israé­lienne mer­credi soir à proximité d'un barrage mili­taire israélien. Le corps de Naji Balbisi, 17 ans, a été découvert à l'aube jeudi. Son cousin, Amer Nassar, 16 ans, atteint à la tête, avait été tué tard mer­credi soir au même endroit et son cadavre recueilli peu après, selon des sources médi­cales et des res­pon­sables de la sécurité pales­ti­nienne. Un porte-​​parole mili­taire a précisé que les troupes avaient ouvert le feu sur un groupe de Pales­ti­niens qui lan­çaient des Cocktail Molotov en direction du point de contrôle israélien.

Gaza

La tension est également pal­pable du côté de la bande de Gaza, d'où des roquettes ont de nouveau été tirées depuis quelques jours. Mardi soir, l'armée de l'air israé­lienne a d'ailleurs effectué trois frappes sur le nord de la bande de Gaza en repré­sailles à un tir de roquette. Il s'agit des pre­miers raids depuis la trêve conclue fin novembre avec le Hamas, au pouvoir dans l'enclave palestinienne.

Jeudi, deux roquettes ont été tirées en début de matinée vers la ville israé­lienne de Sdérot, sans faire ni dégât ni blessé, a indiqué un porte-​​parole de la police. Une coa­lition de groupes sala­fistes de Gaza a reven­diqué les tirs, effectués "en réponse aux crimes juifs contre les pri­son­niers opprimés". Le Majlis Choura al-​​Moujahidine avait déjà reven­diqué des tirs de roquettes mardi contre Israël.

Syrie

Le nouveau ministre de la Défense Moshé Yaalon avait averti qu'Israël ripos­terait à toute attaque contre son ter­ri­toire : "Nous ne per­met­trons en aucune façon l'installation d'une routine de tirs spo­ra­diques vers nos civils et nos forces". Il a promis : "Sur le plateau du Golan aussi, nous n'avons pas l'intention d'ignorer les tirs de la Syrie contre Israël, que ces tirs soient acci­dentels ou non, et nous répon­drons fer­mement". "De notre point de vue, le régime syrien est res­pon­sable de ce qui se passe sur son ter­ri­toire", insiste-​​t-​​il.

Mardi soir, un char israélien avait ouvert le feu en direction du ter­ri­toire syrien après qu'un obus de mortier syrien, accom­pagné de tirs d'armes légères, est tombé dans la partie du plateau du Golan occupée par Israël, selon l'armée.

Un climat général de vio­lences dont chaque partie se renvoie la res­pon­sa­bilité : "Le gou­ver­nement israélien est der­rière cette escalade. Il est res­pon­sable de son impact négatif sur les efforts inter­na­tionaux et amé­ri­cains pour redé­marrer les négo­cia­tions", a affirmé Mahmoud Abbas, cité par son porte-​​parole Nabil Abou Rou­deina. "Si l'accalmie est remise en cause, nous agirons avec force. La sécurité des habi­tants d'Israël constitue ma priorité et nous saurons assurer leur défense", a déclaré de son côté le Premier ministre israélien Ben­jamin Neta­nyahou. John Kerry, qui vient pour la troi­sième fois en un mois dans la région pour "voir ce qu'il est pos­sible" de faire, devrait donc trouver une nou­velle fois un terrain bien embrumé.


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