Quantcast
Channel: Association France Palestine Solidarité
Viewing all articles
Browse latest Browse all 26548

Gaza : Israël classe l'enquête sur sa frappe la plus meurtrière en novembre

$
0
0

L'armée israé­lienne a clos sans suite l'enquête sur la frappe la plus meur­trière de son opé­ration à Gaza en novembre, qui avait coûté la vie à douze per­sonnes, dont cinq enfants et cinq femmes, a-​​t-​​on appris dimanche de sources concordantes.

Le Centre pales­tinien pour les droits de l'Homme (PCHR), baséà Gaza, a indiqué avoir reçu « le 11 avril deux réponses du pro­cureur mili­taire annonçant qu'aucun fait de vio­la­tions pénales ou de vio­la­tions des lois de la guerre par une ins­tance mili­taire n'avait étéétabli dans les dos­siers Dallou et Chawwa », en réfé­rence à deux raids israé­liens, les 18 et 20 novembre 2012, qui ont fait 16 tués au total.

Il s'agit de « deux des plus graves attaques de l'opération israé­lienne », sou­ligne le PCHR, qui indique avoir « engagé des pro­cé­dures pénales et civiles et fourni une impor­tante quantité de preuves aux auto­rités israé­liennes » sur les deux dossiers.

L'armée israé­lienne a confirmé dans un com­mu­niqué que dans les deux cas cités le pro­cureur mili­taire avait « décidé qu'il n'y avait pas de base pour ouvrir une enquête pénale ou prendre des mesures supplémentaires ».

S'agissant de « la mort regret­table des membres de la famille Dallou, elle a été causée par une attaque visant un haut res­pon­sable ter­ro­riste et d'autres ter­ro­ristes res­pon­sables de dizaines de tirs de roquettes » sur Israël, précise le texte, arguant de « pré­cau­tions prises pour réduire le nombre de vic­times col­la­té­rales », notamment les muni­tions uti­lisées, et que l'ampleur de ces pertes n'avait pas été prévue.

Le raid du 18 novembre, sur le domicile de la famille Dallou, dont le père, Mohammad Jamal al-​​Dallou, 29 ans, a été pré­senté par l'armée israé­lienne comme un « ter­ro­riste », avait pro­voqué la mort de cet agent d'une unité de la police des auto­rités du Hamas, de neuf autres membres de sa famille et de deux voisins.

Dénonçant les « carences du système d'enquête israélien », le PCHR en conclut qu'il est « utilisé comme un écran de fumée pour fournir l'illusion d'une enquête rigou­reuse tout en offrant en fait une cou­verture sys­té­ma­tique à des vio­la­tions géné­ra­lisées du droit international ».

« Ce tra­ves­tis­sement du droit inter­na­tional serait impos­sible sans l'immunité poli­tique et juri­dique totale accordée à Israël par la com­mu­nauté inter­na­tionale », selon l'ONG, qui appelle en consé­quence « les auto­rités pales­ti­niennes à ratifier immé­dia­tement le statut de Rome pour adhérer à la Cour pénale inter­na­tionale » (CPI) comme le permet désormais le statut de la Palestine d'Etat obser­vateur à l'ONU.

Les orga­ni­sa­tions de défense des droits de l'Homme ainsi que le Haut-​​Commissariat aux droits de l'Homme de l'ONU (HCDH) dans un rapport publié en mars, ont accusé les bel­li­gé­rants à Gaza d'avoir bafoué le droit huma­ni­taire international.

Dans le cas emblé­ma­tique de la famille Dallou, le HCDH et Human Rights Watch (HRW) notamment ont reprochéà l'armée israé­lienne d'avoir manqué au principe fon­da­mental de pro­por­tion­nalité, qui com­mande de renoncer à une frappe contre un objectif mili­taire si elle risque de pro­voquer de nom­breuses vic­times civiles.

Selon un bilan établi par l'AFPà partir des sources médi­cales des deux camps, 177 Pales­ti­niens ont péri, dont plus d'une cen­taine de civils, ainsi que six Israé­liens, quatre civils et deux mili­taires, dans les hos­ti­lités entre l'armée israé­lienne et les groupes pales­ti­niens de Gaza lors de l'opération « Pilier de défense » (1421 novembre).

Publié par Libé­ration


Viewing all articles
Browse latest Browse all 26548

Trending Articles