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Le physicien Stephen Hawking soutient le boycott académique d'Israël

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En offi­cia­lisant son soutien à la cam­pagne de boycott aca­dé­mique d'Israël, le phy­sicien de renommée inter­na­tionale a fait grincer des dents dans l'Etat hébreu.

C'est une per­son­nalité de renommée inter­na­tionale qui a offi­cialisé son soutien à la cam­pagne de boycott aca­dé­mique d'Israël, rap­porte mer­credi 8 mai le Guardian. La prise de position de Stephen Hawking, le célèbre phy­sicien bri­tan­nique de 71 ans, n'a pas manqué de faire grincer des dents en Israël. Pour les ani­ma­teurs de la cam­pagne Boycott-​​désinvestissement-​​sanctions (BDS), elle repré­sente en revanche une victoire.

Afin de pro­tester contre le trai­tement réservé par l'Etat hébreu aux Pales­ti­niens, ce pro­fesseur de mathé­ma­tiques à l'université de Cam­bridge a adressé la semaine der­nière une lettre au pré­sident israélien, Shimon Pérès, pour jus­tifier sa décision de se retirer de la confé­rence qu'il organise en juin, indique le quo­tidien. Le Bri­tan­nique avait aupa­ravant accepté l'invitation de M. Pérès à assister à sa cin­quième confé­rence annuelle, inti­tulée "Faire face à demain 2013". Il y était attendu aux côtés de per­son­na­lités telles que l'ancien pré­sident amé­ricain Bill Clinton, de l'ancien premier ministre bri­tan­nique Tony Blair ou encore de la chan­teuse Barbara Streisand. Coïn­cidant cette année avec les 90 ans du pré­sident israélien, l'affront n'en est que plus vivement ressenti.

Dans une décla­ration publiée avec son accord, le Comité bri­tan­nique pour les uni­ver­sités pales­ti­niennes (CBUP), qui sou­tient ce boycott et s'oppose à l'occupation des ter­ri­toires pales­ti­niens, explicite "sa décision prise en toute indé­pen­dance de res­pecter le boycott, sur la base de sa connais­sance de la Palestine et des conseils una­nimes de ses contacts aca­dé­miques là-​​bas", rap­porte le Guardian. Au sein de l'université bri­tan­nique de Cam­bridge, où M. Hawking tra­vaille depuis 1962, on la jus­tifie en revanche par des "pro­blèmes de santé". Atteint de sclérose latérale amyo­tro­phique (maladie de Charcot), Stephen Hawking se serait vu décon­seiller par ses médecins de prendre l'avion.

UNEDÉCISIONPOLÉMIQUE

Depuis l'annonce de sa par­ti­ci­pation à cette confé­rence, il y a quatre semaines, Stephen Hawking croulait sous les mes­sages venus de Grande-​​Bretagne et d'ailleurs pour l'enjoindre à rejoindre la cam­pagne BDS. Désormais, ce sont les accu­sa­tions d'antisémitisme qui s'accumulent dans les boîtes e-​​mail du phy­sicien. On ne lui prête pourtant aucun propos de cette nature en public. Depuis sa visite en 2006 dans des uni­ver­sités israé­liennes et pales­ti­niennes, le scien­ti­fique aurait durci sa position à l'égard d'Israël. En 2009, le phy­sicien a dénoncé l'opération Plomb durci menée pendant trois semaines par Israël dans la bande de Gaza, qua­li­fiant de "dis­pro­por­tionnée" la réponse apportée par l'Etat hébreu aux tirs de roquettes pales­ti­niens. "La situation res­semble à celle qui pré­valait en Afrique du sud avant 1990 et ne peut continuer", avait-​​il déclaré sur la chaîne Al-​​Jazira.

Dans le monde aca­dé­mique, la décision de Stephen Hawking est diver­sement accueillie. La cam­pagne de boycott anti-​​israélienne, recueillant un certain écho sur les plans culturels ou écono­miques, fait davantage polé­mique dans les milieux intel­lec­tuels et aca­dé­miques. L'intellectuel juif amé­ricain et fervent défenseur de la cause pales­ti­nienne, Noam Chomsky, favo­rable au boycott et au dés­in­ves­tis­sement envers les sociétés faisant affaire dans les ter­ri­toires occupés, a ainsi qua­lifié le boycott général d'Israël de "cadeau fait aux jusqu'au-boutistes israé­liens et à leurs sou­tiens américains".

En Israël, la décision du célèbre phy­sicien choque. En 2011, le Par­lement israélien avait d'ailleurs pro­mulgué une loi faisant de l'appel au boycott par un individu ou une orga­ni­sation un délit civil qui peut entraîner le paiement de dom­mages et intérêts. "L'utilisation du boycott aca­dé­mique contre Israël est inap­proprié et scan­daleux, en par­ti­culier pour ceux à qui l'esprit de liberté est la base de la mission humaine et aca­dé­mique, a ainsi déploré Israël Maimon, le pré­sident de la confé­rence annuelle de Shimon Pérès. Israël est une démo­cratie au sein de laquelle chacun peut trouver à s'exprimer, quelles que soient ses opi­nions. Une décision de boycott est incom­pa­tible avec un dis­cours ouver­te­mement démocratique."


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