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L'Autorité palestinienne se dote d'un nouveau gouvernement

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AFP/​Jaafar Ashtiyeh

Un nouveau gou­ver­nement de l'Autorité pales­ti­nienne, dirigé par l'universitaire Rami Ham­dallah, a prêté serment, jeudi 6 juin au soir, à Ramallah, en Cisjordanie.

Sept nou­veaux membres entrent dans le gou­ver­nement de M. Ham­dallah, qui a rem­placé dimanche 2 juin le premier ministre démis­sion­naire, Salam Fayyad. Font leur entrée au gou­ver­nement deux vice-​​premier ministres, Mohammad Mous­tapha, pré­sident du Fonds d'investissement de Palestine (FIP) et conseiller écono­mique de M. Abbas, et le député Ziad Abou Amr. Un ban­quier, Choukri Bichara, a obtenu le poste de ministre des finances.

Né en 1958à Anabta, près de Tul­karem (nord de la Cis­jor­danie), Rami Ham­dallah a fait ses études à l'université de Lan­caster, au Royaume-​​Uni, où il a été diplomé d'un doc­torat en lin­guis­tique appliquée. Pré­sident de l'université Al-​​Najah de Naplouse depuis août 1998, il est également pré­sident du conseil d'administration de la Bourse pales­ti­nienne, et c'est un proche de Munib Al-​​Masri, le mil­liar­daire pales­tinien et magnat du holding d'investissement Padico.

Un homme discret mais expérimenté

Décrit comme un homme prag­ma­tique et direct mais au profil un peu effacé, Rami Ham­dallah est membre du Fatah, le prin­cipal parti de l'Autorité pales­ti­nienne – ce que n'était pas M. Fayyad –, et, depuis 2008, du direc­toire de la Fon­dation Yasser-​​Arafat. Il n'a pas de passé de "résistant" (au cours des deux Intifada) et n'a jamais occupé une fonction poli­tique au sein du Fatah.

M. Ham­dallah dispose cependant d'une bonne expé­rience de la scène poli­tique pales­ti­nienne : secré­taire général de la com­mission élec­torale pales­ti­nienne depuis 2002, il a à ce titre supervisé l'organisation des élec­tions pré­si­den­tielle (2005) et par­le­men­taires (2006) pales­ti­niennes, les secondes ayant donné la vic­toire au Hamas. Par contre, la com­mission élec­torale avait étéécartée des opé­ra­tions d'inscription sur les listes élec­to­rales orga­nisées à Gaza à la fin de 2012 en vue d'un nouveau scrutin légis­latif par le Mou­vement de la résis­tance isla­mique, lequel a boy­cotté les élec­tions muni­ci­pales qui ont été orga­nisées en octobre en Cisjordanie.

Trois mois pour un accord avec le Hamas

Le secré­taire d'Etat amé­ricain, John Kerry, chargé par le pré­sident Obama de l'initiative de paix israélo-​​palestinienne, doit pro­poser un plan écono­mique et poli­tique pour sortir de l'impasse à la mi-​​juin. De leur côté, les Pales­ti­niens insistent sur la date butoir du 7 juin, laissant entendre qu'au-delà ils n'auront d'autre pos­si­bilité que de réac­tiver leur stra­tégie visant à pro­fiter de leur statut d'Etat non membre des Nations unies pour demander leur adhésion à dif­fé­rentes agences de l'ONU et à la Cour pénale internationale.

A la mi-​​mai, les deux prin­ci­pales for­ma­tions poli­tiques pales­ti­niennes, le Fatah – au pouvoir en Cis­jor­danie – et le Hamas – qui dirige la bande de Gaza – se sont donné trois mois pour régler leurs dif­fé­rends et convoquer des élec­tions simul­tanées dans les deux parties du ter­ri­toire palestinien.

Publié par Le Monde​.fr


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