
Tamer a 11 ans. Il est né et a grandi dans le camps de réfugiés de Dheisheh, près de Bethléem. Son histoire rime avec exil et humiliation. Son quotidien oscille entre enfermement et violence. Tamer est de ces enfants qui n'ont pas le temps de profiter de leur innocence. La pré-adolescence, l'adolescence, ne signifie rien pour lui. Dès son plus jeune âge, il baigne dans la politique, se retrouve confrontéà une vie sous occupation militaire et à un Mur qui l'empêche d'aboutir à ses rêves. En plus d'une liberté qui lui est chère, il rêve de voir la « grande mer » : la Méditerranée. C'est l'objectif que se donne Nader, son père de 42 ans, ancien résistant inscrit sur la liste noire d'Israël, qui lutte pour protéger ses enfants et les pousser à faire des études.
Laura Delle Piane s'est immergée durant plusieurs mois au cœur de cette famille. A travers son film « Depuis que je suis né», on suit Tamer et son père dans leur quotidien, leurs réflexions, leurs ressentis et leurs espoirs. Rempli de subtilités et très bien filmé, l'œuvre ne laisse pas indifférent et pousse le spectateur au questionnement.
Le film est produit par BlackPack, et a obtenu les financements du Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement, du Comité de Bienfaisance et de Secours aux Palestiniens, du Mouvement de la Paix et de la ville de Nanterre. Au niveau logistique, pour le tournage, la réalisatrice a bénéficié du soutien de la Fédération Sportive et Gymnique du Travail.
Sortie prévue en septembre 2013. L'AFPS invite ses groupes locaux à prendre contact avec le national afin d'organiser des projections.