Quantcast
Channel: Association France Palestine Solidarité
Viewing all articles
Browse latest Browse all 26548

Cin­quième tournée de John Kerry au Proche-​​Orient his­toire d'un échec à répétition

$
0
0

Beaucoup de res­pon­sables israé­liens ont déclaré ouver­tement être opposés à la création d'un Etat pales­tinien indé­pendant l Le res­pon­sable amé­ricain a été accueilli avec l'annonce de la construction de 69 nou­veaux loge­ments dans une colonie de la ville sainte d'El Qods.

Le secré­taire d'Etat amé­ricain, John Kerry, ins­tallé depuis février dernier seulement, effectue sa cin­quième visite dans la région du Proche-​​Orient. Cette nou­velle tournée vient dans le cadre des efforts annoncés par l'Administration amé­ri­caine pour la relance du pro­cessus de paix. Après avoir ren­contré le Premier ministre israélien, Benyamin Neta­nyahu, pendant 4 heures, jeudi soir, le secré­taire d'Etat amé­ricain, tou­jours aussi confiant en la pos­si­bilité de ramener les deux parties à la table des négo­cia­tions, est retourné dans la soirée à Amman, la capitale jor­da­nienne, où il a eu un entretien avec le roi Abdallah de Jordanie.

Hier, après une réunion de plus de deux heures avec le pré­sident pales­tinien Mahmoud Abbas, à Amman, John Kerry s'est de nouveau dirigé vers Israël pour y ren­contrer pour la deuxième fois en deux jours le Premier ministre israélien. Sera-​​t-​​il capable d'obtenir une pro­messe de gel de la colo­ni­sation de la part du gou­ver­nement israélien ? C'est le plus grand défi auquel fera face le chef de la diplo­matie amé­ri­caine, puisque la colo­ni­sation est le point de dis­corde prin­cipal empê­chant tout retour au pro­cessus de paix entre Pales­ti­niens et Israé­liens. Non reconnue par le droit inter­na­tional ni par l'ensemble de la com­mu­nauté inter­na­tionale, la colo­ni­sation israé­lienne n'arrête de s'épanouir dans la Palestine occupée (Cis­jor­danie, y compris la ville sainte d'El Qods et la bande de Ghaza).

A cause de la pour­suite de la colo­ni­sation, qui avale de plus en plus de terres, chaque jour qui passe rend plus dif­ficile encore la création d'un Etat pales­tinien viable, pourvu d'une conti­nuité ter­ri­to­riale. Conscient de cette réalité, Mahmoud Abbas, le pré­sident de l'Autorité pales­ti­nienne et chef du Fatah, le plus adepte parmi la direction pales­ti­nienne d'une solution négociée du conflit avec Israël, est celui qui a mis un terme aux négo­cia­tions avec le gou­ver­nement israélien, fin 2010.

La « fatalité» de la colonisation

Au rythme où allait la colo­ni­sation, il ne restera plus grand-​​chose à négocier, pensait le pré­sident Abbas. Les Etats-​​Unis, l'allié le plus fidèle de l'Etat hébreu, n'ont jamais ouver­tement reconnu la colo­ni­sation israé­lienne, mais n'ont jamais opéré de pres­sions véri­tables sur l'Etat hébreu pour le per­suader à changer sa poli­tique d'expansion au détriment du futur Etat pales­tinien. Le gou­ver­nement israélien, dont beaucoup de res­pon­sables, tels que Danny Dannon, vice-​​ministre de la Guerre, ont déclaré ouver­tement être opposés à la création d'un Etat pales­tinien indé­pendant, a accueilli le res­pon­sable amé­ricain avec une annonce de construction de 69 nou­veaux loge­ments dans une colonie de la ville sainte d'El Qods.

Le message israélien est clair, même si Neta­nyahu rap­pelle à chaque fois être prêt à reprendre les négo­cia­tions avec les Pales­ti­niens avec les­quels il veut construire la paix. La colo­ni­sation, dont la visée stra­té­gique est d'empêcher toute création d'un Etat pales­tinien, va se pour­suivre. Abbas ne peut boy­cotter les visites de John Kerry pour éviter d'être accusé de l'échec du retour à la table des négo­cia­tions, bien que l'issue de cette nou­velle tournée paraît sem­blable aux pré­cé­dentes. La direction pales­ti­nienne doit penser à d'autres pas qui puissent mettre en dif­fi­culté les plans israé­liens visant à voler la terre palestinienne.

Se diriger vers la Cour pénale inter­na­tionale, quitte à mettre en colère les Etats-​​Unis et Israël est la pre­mière décision qui devrait être prise après l'échec très pro­bable de John Kerry d'obtenir un chan­gement de la poli­tique d'expansion du gou­ver­nement israélien.


Viewing all articles
Browse latest Browse all 26548