Des nouvelles de la réunion "Retour de Palestine " de début juillet à Beauvais.
Du point de vue de la participation, cette réunion a été un succès , même si des personnes ont déploré un empêchement de dernier moment (déjà une demi - douzaine à ma seule connaissance). Nous avons dû retenir une date un peu tardive, et la préparation matérielle a reposé sur un très petit nombre de militants, aucune annonce n'étant parue dans la presse locale.
Réunion locale et sur un quartier un peu excentré, elle a réuni aussi des participants du quartier : dans un département qui compte au moins huit communes jumelées avec des camps, c'est un sentiment de doute sur la solidarité avec le peuple palestinien que les intervenants ont dû combattre !
Un article de presse nous ayant été annoncé par un hebdo, j'ai attendu de voir ce qui sortait de façon à joindre à mon compte -rendu. Finalement, de ce côté - là, c'est assez décevant.
Vous trouverez ci-après l'article que j'avais envoyé aux hebdos locaux (en termes très modérés) et l'article qui a été publié par l'un d'eux.
Précision : l'initiative de la réunion est AFPS Beauvais et LDH Beauvais et cette réunion a encore renforcé nos liens…
Dans l'immédiat, cette réunion m'a permis de solliciter des représentants d'organisations amies pour un courrier aux élus ( intervention auprès de Taubira) pour l'heure signéLDH, PCF, NPA, et trois élus municipaux de villes de l'Oise.
Devant un public attentif d'une quarantaine de personnes, Thierry Aury, conseiller municipal de Beauvais ( Front de Gauche) a retracé son séjour d'une semaine dans les principales villes de Palestine en Avril dernier. A l'écran, les images photographiques marquantes, la colonie - phare de Ma'ale – Adoumim à l'est de Jérusalem – Est, le mur de séparation coupant un village de ses oliveraies, cernant Béthleem ou Jérusalem. A côté de l'écran, une carte des municipalités et des lambeaux de territoire plus ou moins complètement placés sous autorité palestinienne
Présence imposante dans les paysages de la muraille de béton entre le développement et le non – développement séparés de deux populations, et de cette colonisation israélienne au sommet des collines, qui détruit chaque jour les possibilités de solution négociée sur la base de « deux Etats ».
Images de l'accueil des municipalités palestiniennes datant parfois d'un siècle et demi, et des comités populaires élus des camps de réfugiés, avec l'engagement des femmes palestiniennes dans les ONG ou en politique, comme la Maire de Béthleem.
Images d'un peuple digne qui s'est déjà montré prêt aux concessions acceptables, et qui ne demande qu'à vivre librement sur sa terre séculaire, encore animé« d'un mal incurable » et que son poète national Mahmoud Darwich nommait « l'espoir ».
Images aussi de rencontres avec des députés israéliens d'opposition de gauche à la Knesset, et avec l'un des anciens compagnons de Nelson Mandela, venu d'Afrique du Sud à l'occasion d'une conférence internationale de solidarité avec les prisonniers politiques palestiniens.
Ce sont cet espoir et cette solidarité autour desquels s'est déroulé le débat : parrainages de prisonniers palestiniens, parrainages d'enfants, projets de solidarité menés par des villes de l'Oise jumelées, illustrant la pensée de Michel Warschawski, pacifiste israélien, animateur d'un Centre d'Information Alternative ONG d'information israélo – palestinienne : « ce qui rend une situation irréversible, c'est la résignation » !
Michel Le Drogo, Président de France – Palestine Solidarité Beauvais