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Des étudiants payés pour défendre Israël sur Internet

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Le coût du projet validé par le Premier ministre israélien Benyamin Neta­nyahou, serait estiméà<span class=580.000 euros. Crédits photo : RONENZVULUN/​POOL/​AFP" title="Le coût du projet validé par le Premier ministre israélien Benyamin Neta­nyahou, serait estiméà580.000 euros. Crédits photo : RONENZVULUN/​POOL/​AFP" style='height:282px;width:500px;' />

Israël sou­haite amé­liorer son image sur Internet. Depuis la publi­cation en février dernier - et le scandale qui a suivi -d'une photo d'un soldat israélien mon­trant la tête d'un enfant dans le viseur de son arme, l'État hébreu a décidé d‘investir mas­si­vement les réseaux sociaux.

Pour se faire, le gou­ver­nement envisage d'accorder des bourses à une cen­taine d'étudiants du pays, afin qu'ils disent du bien de leur pays sur Facebook ou Twitter, a révélé le journal israélien Haaretz .Le bureau du Premier ministre Benyamin Neta­nyahou ,chargé de super­viser le pro­gramme, a confirmé le lan­cement du projet. Selon lui, l'objectif est de « ren­forcer la diplo­matie publique israé­lienne pour l'adapter aux chan­ge­ments liés aux moyens de consom­mation de l'information », précise le site bri­tan­nique The Independent.

À l'origine de ce projet, Daniel Seaman, un membre du gou­ver­nement en charge de pro­mouvoir l'image d'Israël sur Internet. Cet ancien directeur du Bureau de presse israélien a eu une relation contro­versée avec les médias inter­na­tionaux. Lors de son mandat, il avait notamment interdit aux jour­na­listes pales­ti­niens de recevoir des cartes de presse du gou­ver­nement, avance le journal amé­ricain , USA Today.

« Défendre les valeurs démocratiques et la liberté de religion »

Les élèves seront orga­nisés en unités dans chacune des sept uni­ver­sités du pays. Un coor­di­nateur prin­cipal chargé de super­viser les opé­ra­tions doit recevoir une bourse impor­tante, dont le montant n'a pas été indiqué dans la presse. Les étudiants qua­lifiés de « mili­tants », tou­cheront, eux, une bourse moindre, et seront libres de révéler ou non leur par­ti­ci­pation à ce pro­gramme. Selon un res­pon­sable israélien, cité par USA Today, le gou­ver­nement serait actuel­lement à la recherche d'un budget estiméà778.000 dollars (582.000 euros) pour financer ce projet.

D'après Haaretz ,les col­la­bo­ra­teurs de Benyamin Neta­nyahou ont déjà détaillé les prin­cipaux sujets de conver­sation. La majorité des mes­sages sera consacrée aux ques­tions de poli­tiques et de sécurité, à la lutte contre les appels au boycott d'Israël ,ainsi qu'à la lutte contre la remise en question de la légi­timité de l'État hébreu. Les étudiants seront encou­ragés à réaf­firmer « les valeurs démo­cra­tiques, la liberté de religion et le plu­ra­lisme », ajoute le journal.

Mais cette décision n'est pas du goût de tout le monde en Israël. Alon Liel, ancien membre du ministère des Affaires étran­gères, a qua­lifié le plan de « tout à fait répu­gnant ». Selon lui, « les étudiants devraient être éduqués à penser librement. Lorsque vous achetez leurs esprits, ils deviennent une marion­nette du gou­ver­nement israélien ». « On peut donner des bourses pour un travail social ou pour l'enseignement, mais non pour faire de la pro­pa­gande gou­ver­ne­mentale sur des ques­tions poli­tiques contro­versées », conclut-​​il.


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