Jérusalem - Ma'annews - le juge du tribunal de première instance a prolongé jeudi l'arrestation du jeune Ahmad Obeid Daoud, 19 ans jusqu' au vendredi afin de présenter contre lui un acte d'accusation pour jets de pierres.
Effectivement au cours de l'audience d'hier, le procureur a présenté un acte d'accusation contre le jeune homme pour jets de pierres sur les forces israéliennes dans le village d'Issawiya mardi.
Dans une interview accordée à Ma'annews, le père du jeune Ahmed a déclaré qu'une unité de l'armée israélienne a pris d'assaut le village d'Issawiya mardi soir dernier lors d'affrontements qui ont eu lieu dans le village et a arrêté son fils qui marchait dans la rue et roué de coups, soulignant que son fils est muet et souffre d'un handicap mental.
Il a indiqué qu'il a appris l'arrestation de son fils à son retour de son travail par les gens du village d'Issawiya. Après l'avoir cherché pendant des heures dans les commissariats de police, il a réussi à le trouver dans le poste de police de l'avenue Salahuddin. Il n'a pas été autoriséà le voir pour se rassurer sur son état de santé, sachant qu'il a été transféré dans la soirée à l'hôpital Hadassah de Ein Karem, suite à l'agression brutale dont il a été victime lors de son arrestation.
Il a ajouté que des traces de coups sont visibles sur le visage, le coup et les mains de son fils, Ahmed, qui semblait être effrayé par sa détention et par cette situation inhabituelle pour lui. En dépit de sa difficulté psychologique, Ahmad a essayé au cours de la session du tribunal de s'approcher de son père pour le serrer contre lui et l'embrasser parce qu'il ne comprend pas ce que c'est une prison ou une enquête ou encore un juge ou un gardien de la cour.
Il a souligné qu'il a transmis au juge tous les certificats prouvant la difficulté de l'état psychique de son fils et de son état de santé, mais le juge n'a même pas pris la peine de regarder, et a décidé de prolonger sa détention.
Ajoutant qu'il a reçu un appel jeudi soir d'un hôpital psychiatrique à Deir Yassin, au bout du fil l'interlocuteur lui demande quelques renseignements sur l'état de son fils, tout en refusant de lui donner des nouvelles.
Traduit pour l'AFPS par Moncef Chahed, Groupe de Travail Prisonniers
Publié par Ma'an