Quantcast
Channel: Association France Palestine Solidarité
Viewing all articles
Browse latest Browse all 26548

Devant la Knesset, Hollande appelle au partage de Jérusalem

$
0
0

Le pré­sident français durcit le ton et demande l'arrêt « défi­nitif » de la colonisation.

Le pré­sident français François Hol­lande a plaidé hier, devant le Par­lement israélien, pour un partage de Jéru­salem comme capitale des deux États, dans le cadre d'une réso­lution du conflit israélo-​​palestinien. « La position de la France est connue. C'est un règlement négocié pour que les États d'Israël et de Palestine, ayant tous deux Jéru­salem pour capitale, puissent coexister en paix et en sécurité», a-​​t-​​il déclaré dans un dis­cours d'une demi-​​heure à la Knesset. « La colo­ni­sation doit cesser car elle com­promet la solution des deux États », a-​​t-​​il estimé, à l'intention du gou­ver­nement israélien, dont le Premier ministre Ben­jamin Neta­nyahu l'a précédéà la tribune, l'accueillant par un « Bien­venue à Jéru­salem, capitale du peuple juif depuis 3000 ans ». Le chef d'État français a éga­lement appelé le pré­sident pales­tinien Mahmoud Abbas, devant lequel il avait aupa­ravant plaidé pour « une solution réa­liste » au pro­blème des réfugiés, à faire preuve de « réa­lisme sur tous les sujets ». « Deux États pour deux peuples, tel est le constant message pour un règlement final, mais un règlement final veut dire en finir avec toutes les reven­di­ca­tions », a sou­ligné M. Hol­lande. Sur ce thème, le chef du gou­ver­nement israélien a d'ailleurs invité M. Abbas à« venir au Par­lement israélien », le sommant de « recon­naître la vérité his­to­rique : les Juifs ont un lien de près de 4000 ans avec la terre d'Israël ».

Au sujet du nucléaire iranien, le pré­sident a éga­lement affirmé que « la France ne laissera pas l'Iran se doter de l'arme nucléaire ». « J'affirme ici que nous main­tien­drons les sanc­tions tant que nous n'aurons pas la cer­titude du renon­cement défi­nitif de l'Iran à son pro­gramme mili­taire », a-​​t-​​il assuré.

« Nous ne pouvons pas admettre qu'il puisse avoir accès à l'arme nucléaire parce que ce serait une menace pour Israël, pour d'autres pays de la région mais éga­lement un danger pour le monde », a-​​t-​​il ajouté. La France « combat de toutes ses forces l'antisémitisme sous toutes ses formes », a en outre pro­clamé M. Hol­lande, concluant son dis­cours par une formule en hébreu : « Longue vie et paix au peuple d'Israël. »

« L'occupation doit cesser »

Aupa­ravant, lors d'une ren­contre avec Mahmoud Abbas à la Mou­qataa, siège de la pré­si­dence pales­ti­nienne à Ramallah, en Cis­jor­danie, le chef de l'État français avait durci le ton en demandant « l'arrêt total et défi­nitif de la colo­ni­sation parce qu'elle com­promet la solution des deux États ». Geste hau­tement sym­bo­lique, il a déposé une gerbe au mau­solée du diri­geant his­to­rique pales­tinien Yasser Arafat, décédé le 11 novembre 2004 dans un hôpital mili­taire français, et dont le tombeau se trouve dans l'enceinte de la Mou­qataa. « Longue vie à l'amitié entre la France et la Palestine », a dit en arabe le pré­sident français.

M. Abbas a pour sa part rappelé que la colo­ni­sation était « illégale » au regard du droit inter­na­tional et remercié l'Union euro­péenne, en par­ti­culier la France, pour ses récentes lignes direc­trices excluant les ter­ri­toires occupés de sa coopé­ration avec Israël. Il a néan­moins assuré, comme la veille dans une interview exclusive à l'AFP, que les négo­cia­tions de paix iraient jusqu'au bout des neuf mois prévus. Malgré sa dénon­ciation de la colo­ni­sation, M. Hol­lande a rejeté une pro­po­sition d'une uni­ver­si­taire pales­ti­nienne qui lui demandait « pourquoi ne pas déclarer les colons mou­vement ter­ro­riste » en raison des nom­breuses attaques qui leur sont imputées. « On peut être dans l'illégalité sans être dans le ter­ro­risme. Le ter­ro­risme, c'est quelque chose d'odieux, c'est s'en prendre à la vie d'innocents », a-​​t-​​il répondu.

« L'occupation est une autre chose. Elle doit cesser, je l'ai dit », a-​​t-​​il pour­suivi, lors d'une ren­contre avec la société civile pales­ti­nienne au musée Mahmoud Dar­wiche, où repose le poète, auteur de la Décla­ration d'indépendance de la Palestine. Cinq accords bila­téraux ont été signés lors de cette visite en Cis­jor­danie, dont une convention d'aide bud­gé­taire pour 2013 d'un montant de 9 mil­lions d'euros, et une décla­ration d'intention de création d'un lycée français à Ramallah. Le pré­sident français avait débuté sa journée à Jérusalem-​​Est, occupée et annexée par Israël, par une ren­contre avec des prélats chré­tiens et des per­son­na­lités pales­ti­niennes. « Sur neuf mois, trois sont passés sans progrès réel. Il faut hâter, accé­lérer le pro­cessus », a-​​t-​​il plaidé.

Publié par L'Orient le jour


Viewing all articles
Browse latest Browse all 26548

Trending Articles