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Israël veut prolonger les pourparlers de paix au-​​delà du délai imparti

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Le ministre israélien de la Défense a sou­haité mardi que les négo­cia­tions de paix avec les Pales­ti­niens soient pro­longées au-​​delà d'avril, date limite ini­tia­lement fixée, en sou­li­gnant que les dis­cus­sions actuelles visaient seulement à fournir un cadre pour les négo­cia­tions finales.

Ces décla­ra­tions inter­viennent au len­demain du départ du secré­taire d'Etat amé­ricain John Kerry, qui a bouclé lundi quatre jours de trac­ta­tions inten­sives au Proche-​​Orient sans avoir convaincu Israël et les Pales­ti­niens de se rallier à ses pro­po­si­tions de paix.

"Nous essayons main­tenant de par­venir à un cadre afin de pour­suivre les négo­cia­tions au-​​delà de la période (impartie) de neuf mois", a déclaré le ministre Moshe Yaalon lors d'une visite sur une base mili­taire. "Nous ne tra­vaillons pas sur un accord-​​cadre, mais sur un cadre pour les négo­cia­tions, afin de pour­suivre les pour­parlers sur une période plus longue", a-​​t-​​il dit, selon un com­mu­niqué de son bureau.

Les négo­cia­tions de paix, inter­rompues depuis près de trois ans, ont repris en juillet 2013 sous l'égide de M. Kerry, pour une période de neuf mois s'achevant le 29 avril.

Le négo­ciateur en chef pales­tinien Saëb Erakat a tou­tefois averti le week-​​end dernier qu'"il est impos­sible de pro­longer les négo­cia­tions une seule minute après les neuf mois" impartis.

Les Pales­ti­niens sont opposés à tout accord tran­si­toire avec Israël. Durant sa der­nière navette au Proche-​​Orient, la dixième depuis mars, M. Kerry a pré­senté aux Israé­liens et Pales­ti­niens un projet d'"accord-cadre" traçant les grandes lignes d'un règlement défi­nitif sur les fron­tières, la sécurité, le statut de Jéru­salem et le sort des réfugiés palestiniens.

Mais sa visite a été accom­pagnée de récri­mi­na­tions des deux parties, les diri­geants pales­ti­niens et israé­liens s'accusant mutuel­lement de saboter les efforts de paix.

"Ce qui est clair, c'est qu'il existe des fossés impor­tants (entre nous, ndlr), ils ne sont pas nou­veaux, mais notre intérêt est assu­rément de continuer les négo­cia­tions et de continuer à agir pour sta­bi­liser la situation et nos rela­tions avec les Pales­ti­niens", a déclaré M. Yaalon. M. Yaalon, un faucon du parti Likoud (droite natio­na­liste) du Premier ministre Ben­jamin Neta­nyahu, a répété que le nœud du conflit était le refus des Pales­ti­niens de recon­naître Israël comme "l'Etat nation du peuple juif".

De son côté, le ministre israélien de l'Economie Naftali Bennett a averti que son parti natio­na­liste reli­gieux Foyer juif, proche des colons, quit­terait la coa­lition de M. Neta­nyahu si Israël acceptait la création d'un Etat palestinien.

"Nous ne res­terons pas dans un gou­ver­nement qui met­trait en danger l'avenir de nos enfants et divi­serait notre capitale (Jéru­salem)", a-​​t-​​il affirmé lors d'un dis­cours à l'Institut d'études pour la sécurité nationale à Tel-​​Aviv.

Mais la ministre de la Justice Tzipi Livni, chargée des négo­cia­tions de paix avec les Pales­ti­niens, a averti que sans un accord de paix, "les forces israé­liennes seraient conduites devant les tri­bunaux internationaux".

"Nous tra­vaillons sur un cadre pour voir s'il y a une base pour de futurs progrès. S'il est équi­libré, nous pourrons avancer et, nous l'espérons, par­venir à un accord", a-​​t-​​elle affirmé lors d'un dis­cours à l'Université hébraïque à Jérusalem.

Publié par El Watan


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