La Cisjordanie fait face en ce moment à un mouvement de grève sans précédent au sein de l'Unrwa, l'organisme des Nations unies en charge des réfugiés palestiniens. Le personnel local a cessé le travail, il y a plus d'un mois, pour réclamer des hausses de salaires. Les médiations n'ont pour l'instant rien donné et les services de base dans les camps de réfugiés ne sont plus assurés.
Cela fait maintenant 39 jours que le personnel palestinien est en grève, et les conséquences sont qualifiées de « désastre » par le Premier ministre palestinien. Car le travail des employés de l'Unrwa est essentiel : l'agence s'occupe de la santé, de l'éducation et des services sociaux pour plus de 700000 Palestiniens répartis dans 19 camps de réfugiés en Cisjordanie.
Avec cette grève, cela fait donc plus d'un mois que les 50000 enfants ne vont pas à l'école, que les ordures ne sont pas ramassées et que les aides ne sont pas versées. Et pour l'instant, les négociations avec la direction patinent.
Les grévistes demandent des hausses de salaires mais l'Unrwa rappelle que les salaires sont déjà20% supérieurs à ceux des fonctionnaires palestiniens. De plus, l'agence des Nations unies, dit se trouver dans une situation financière très difficile dûà la baisse croissante des donations.
Créée en 1949, l'Unrwa gère aujourd'hui de 5 millions de réfugiés palestiniens répartis dans 58 camps, établis en Cisjordanie, dans la bande de Gaza, en Syrie, en Jordanie et au Liban.
Publié par RFI