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Khader Adnan dans un état cri­tique alors qu'il continue sa lutte contre les vio­la­tions israé­liennes des droits de l'Homme

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Le 13 février 2012, la cour d'appel mili­taire israé­lienne a rejeté l'appel contre la détention admi­nis­trative de Khader Adan. La décision du tri­bunal ordonne le maintien en détention de Khader pour la durée totale de l'ordre de détention admi­nis­trative de 4 mois, à expi­ration le 8 mai 2012.

La décision prise aujourd'hui fait suite à une audience sans conclusion de la cour d'appel qui a eu lieu le 9 février dans une chambre d'hôpital du Centre médical Zif, à Safad, à cause de son état de santé cri­tique. Khader Adnan est en grève de la faim depuis 58 jours et sa santé continue de se détériorer.

Dans la décision de la Cour d'appel confirmant la détention admi­nis­trative de Khader, le juge Moshe Tirosh a déclaré que selon des infor­ma­tions secrètes, mises à la dis­po­sition du juge mais pas à la dis­po­sition de Khader ni de ses avocats, la décision de la cour était "équi­librée". Il a également com­menté que les infor­ma­tions secrètes confirment que Khader Adnan est un diri­geant poli­tique du parti du Jihad Isla­mique. Dans sa décision, le juge Tirosh n'a tenu aucun compte des nom­breux argu­ments des avocats de Khader, dont l'absence de preuve que Khader Adnan ait mené des acti­vités jus­ti­fiant sa détention ; que la détention admi­nis­trative est uti­lisée d'une manière arbi­traire, et que l'affiliation à un parti poli­tique fait partie du droit à la liberté d'expression, de réunion et d'affiliation politique.

De plus, en réponse à la décla­ration de Khader pendant l'audience d'appel du 9 février, au cours de laquelle il a exposé les détails de la torture et des trai­te­ments inhu­mains et dégra­dants qu'il a subis par les forces de l'occupant israélien depuis son arres­tation, le pro­cureur mili­taire a affirmé que ces allé­ga­tions étaient exa­gérées et n'avaient pas eu lieu de la manière décrite par Khader. Com­mentant l'état de santé de Khader, dont la vie est menacée, le jusge Tirosh a déclaré que seul Khader est à blâmer pour son état de santé dans la mesure où il est le résultat de son choix de pour­suivre sa grève de la faim et que son état médical n'influencerait pas la décision de détention administrative.

Samer Sama'n, avocat d'Addameer, a pu voir Khader au Centre médical Zif, à Safad, aujourd'hui. Selon Khader, des forces du service péni­ten­tiaire israélien (SPI) ont mené une fouille totale de sa chambre le 10 février, en dépit du fait que depuis qu'il est dans sa chambre d'hôpital, les forces du SPI ont continué à lui attacher un bras et la jambe opposée à son lit. Khader a également dit qu'hier, 12 février, le per­sonnel du SPI a menacé de lui attacher les quatre membres, pour des raisons qu'il a jugé peu claires.

Des médecins de Médecins pour les Droits de l'Homme-Israël ont été auto­risés à lui rendre visite aujourd'hui et à l'examiner. Cet examen n'est que le troi­sième depuis qu'il a com­mencé sa grève de la faim. Son état de santé, déjà à un stade où sa vie est menacée, continue de se dété­riorer et il éprouve des dou­leurs extrêmes. Pour plus de détails sur son état de santé actuel, se mettre en contact direc­tement avec Médecins pour les Droits de l'Homme.

Addameer condamne la décision prise par le juge Tirosh de la cour d'appel israé­lienne, en mépris fla­grant à la situation médicale de Khader Adnan, en danger de mort. De plus, Addameer pro­teste contre l'exploitation et la vio­lation fla­grante du droit inter­na­tional par la Cour d'appel israé­lienne pour couvrir sa poli­tique illégale et la caté­go­ri­sation de tous les partis poli­tiques pales­ti­niens comme partis ter­ro­ristes, et pro­teste également contre le fait qu'aucune enquête sérieuse n'ait été entre­prise à partir de la relation faite par Khader des tor­tures, abus et trai­te­ments inhu­mains et dégra­dants qu'il a subis. Addameer tient Israël pour res­pon­sable de la vie de Khader Adnan, dont la santé est entrée dans une phase cri­tique alar­mante qui aura main­tenant des consé­quences irré­ver­sibles et pourrait le conduire à la mort à tout moment.

Addameer tient pour res­pon­sable la com­mu­nauté inter­na­tionale, qui n'a pas agi pour sauver la vie de Khader. Addameer exige que l'Union euro­péenne, les Nations-​​Unies et le Comité inter­na­tional de la Croix-​​Rouge inter­viennent immé­dia­tement auprès d'Israël avant qu'il ne soit trop tard. De plus, Addameer salue tous les efforts de soli­darité locaux et inter­na­tionaux faits au nom de Khader, et exhorte tous les indi­vidus à continuer à attirer l'attention sur cette question des plus urgentes.

Publié par Addameer.


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