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Rencontre du Quartet pour le Moyen-​​Orient à Munich

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La chef de la diplo­matie de l'UE se dit confiante, alors qu'Indyk affirme qu'un accord-​​cadre est imminent

De hauts res­pon­sables du Quartet pour le Moyen-​​Orient se réunira samedi pour dis­cuter des progrès dans les pour­parlers de paix au Moyen-​​Orient par­rainés par le secré­taire d'Etat amé­ricain John Kerry.

En plus de M. Kerry, les par­ti­ci­pants com­pren­dront la chef de la poli­tique étrangère de l'Union euro­péenne Catherine Ashton, le Secré­taire général des Nations Unies Ban Ki-​​moon, le ministre russe des Affaires étran­gères Sergueï Lavrov et l'envoyé spécial du groupe, l'ancien Premier ministre bri­tan­nique Tony Blair.

"Cette réunion a lieu à un moment où des déci­sions dif­fi­ciles et cou­ra­geuses doivent être prises", a déclaré Mme Ashton dans un communiqué.

"J'espère qu'ensemble, nous pouvons aider ces déci­sions de devenir une réalité pour continuer à tra­vailler vers un accord de paix négocié, mettre un terme au conflit et répondre aux aspi­ra­tions légi­times des deux parties," a-​​t-​​elle ajouté plus loin.

Indyk dévoile les dessous de l'accord-cadre

L'administration Obama va bientôt pré­senter un accord-​​cadre israélo-​​palestinien, que les parties peuvent accepter avec des réserves et qui servira de base pour un accord final d'ici la fin de l'année, a déclaré Martin Indyk, l'émissaire amé­ricain pour la paix au Proche-​​Orient, dans un dis­cours adressé aux diri­geants juifs jeudi.

Entre 75 et 80% des habi­tants des implan­ta­tions res­te­raient sur le ter­ri­toire sou­verain israélien, en contre­partie d'échanges de terres, aurait confié M. Indyk, ajoutant qu'il pensait que le pré­sident de l'Autorité pales­ti­nienne Mahmoud Abbas n'était pas opposéà per­mettre aux 20-​​25% res­tants de devenir citoyens de l'Etat palestinien.

Indyk a déclaré que le cadre serait pré­senté aux deux parties d'ici quelques semaines et qu'il n'y aura "pas de sur­prises" pour les diri­geants israé­liens et pales­ti­niens, selon Haaretz.

Le Premier ministre israélien Benyamin Neta­nyahou et M. Abbas devraient accepter l'accord, avec des réserves, comme la base de la pour­suite des négo­cia­tions, aurait précisé Indyk.

Le négo­ciateur a ensuite expliqué que le fait que l'accord ait été rédigé par les Amé­ri­cains a permis aux diri­geants de se dis­tancier de ques­tions poli­ti­quement sen­sibles. "Il peut y avoir des choses que nous devons dire, car ils ne peuvent pas encore le faire eux-​​mêmes", a-​​t-​​il dit, selon les notes d'un par­ti­cipant, citées par Haaretz.

Toutes les questions clés abordées

L'accord devrait porter sur la recon­nais­sance mutuelle, la sécurité, les échanges de terres et les fron­tières, Jéru­salem, les réfugiés et la fin du conflit et de toutes les reven­di­ca­tions, aurait dévoilé Indyk.

Sur cer­taines ques­tions sen­sibles - notamment le statut de Jéru­salem - le cadre res­terait vague, mais Indyk devrait entrer dans les détails sur d'autres ques­tions, qua­li­fiées de "sur­pre­nantes" par les par­ti­ci­pants. Notamment le dis­po­sitif de sécuritéà la fron­tière entre la Jor­danie et la Cis­jor­danie : Indyk a déclaré qu'une nou­velle zone de sécurité sera créée, avec de nou­velles bar­rières, des cap­teurs et des véhi­cules aériens sans pilote.

Indyk a éga­lement indiqué que le cadre por­terait sur l'indemnisation des Juifs des pays arabes ainsi que l'indemnisation des réfugiés pales­ti­niens - une autre demande de longue date for­mulée par cer­tains groupes pro-​​israéliens mais qui n'a pas encore été inclus dans un document formel.AFP

Il a par ailleurs déclaré que cet accord-​​cadre décrirait "Israël comme l'Etat-nation du peuple juif et la Palestine comme État-​​nation du peuple pales­tinien", un clin d'œil à l'exigence de Benyamin Neta­nyahou qu'Israël soit reconnu comme un Etat juif.

Il ajouté que le cadre trai­terait des ques­tions de l'incitation et de l'éducation pales­ti­nienne pour la paix.

Indyk a confirmé que le secré­taire d'Etat amé­ricain John Kerry avait déjà mis en garde les légis­la­teurs amé­ri­cains qui s'occupent des fonds étrangers, que l'accord-cadre néces­si­terait un finan­cement important des États-​​Unis, en par­ti­culier au vu des dis­po­sitifs de sécuritéà la fron­tière entre Jor­danie et Cis­jor­danie, mais aussi en raison du redé­ploiement de l'armée israé­lienne, et de la com­pen­sation des réfugiés des deux côtés.

Interrogé par un par­ti­cipant sur les com­men­taires du ministre israélien de la Défense qui a rejeté les pro­po­si­tions de sécurité amé­ri­caine, Indyk les q qua­lifié de "pro­fon­dément insul­tants" pour le général amé­ricain John Allen, qui a tra­vaillé pendant des mois sur ces propositions.

M. Indyk a conclu en indi­quant que les parties finiront par accepter de pro­longer les négo­cia­tions au-​​delà du délai de 9 mois, comme convenu fin juillet. "Les parties vont négocier avec l'espoir d'un accord final d'ici fin 2014", a-​​t-​​il précisé.

Indyk a éga­lement promis que cet accord, qui devrait être adopté dans les pro­chaines semaines, sera rendu public afin de lancer un débat public. Il a exprimé l'espoir que ces dis­cus­sions montrent aux diri­geants que la majorité des Israé­liens et des Pales­ti­niens sou­tiennent un plan de paix - mais a reconnu que compte tenu de la forte oppo­sition, il serait très dif­ficile de continuer vers un accord final.


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