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Un «État juif » pour interdire un État palestinien

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Le premier ministre israélien Benyamin Néta­nyahou a été reçu hier par Barack Obama à Washington. Le pré­sident pales­tinien Mahmoud Abbas lui suc­cèdera dans quelques jours à la Maison Blanche pour faire le point sur les négo­cia­tions de paix. Mais, loin d'être un inter­mé­diaire neutre entre les deux parties, les États-​​Unis se sont alignés sur Tel-​​Aviv, que ce soit sur la sécurité ou la recon­nais­sance d'Israël comme «État juif ».

2014 serait l'année de l'État pales­tinien. John Kerry, le secré­taire d'État amé­ricain, a fait miroiter cette pers­pective à l'été2013 lorsqu'il a contraint Israé­liens et Pales­ti­niens à reprendre les négo­cia­tions pour une durée fixée à neuf mois. Leurs travaux sur les prin­cipes des négo­cia­tions devraient donc se ter­miner en avril, et les négo­cia­tions pro­prement dites sont sup­posées s'achever à la fin de l'année. Il est cependant légitime de s'interroger sur leur réelle finalité. S'agit-il de créer un État pour les Pales­ti­niens, d'établir la paix entre Israé­liens et Pales­ti­niens… ou d'éteindre les der­nières reven­di­ca­tions palestiniennes ?

John Kerry a fait le choix de la dis­crétion. Ses consul­ta­tions avec les uns et les autres ne sont pas rendues publiques. On sait peu de choses sur ses dis­cus­sions avec les Pales­ti­niens. Encore moins sur ses tête-​​à-​​tête avec le premier ministre Benyamin Néta­nyahou. L'écho de leurs ren­contres n'est per­cep­tible que lorsque s'agite la classe poli­tique israé­lienne. Que le Foyer juif [1] menace de se retirer du gou­ver­nement si Néta­nyahou accepte que les lignes d'armistice de 1967 [2] deviennent la réfé­rence des négo­cia­tions, ou que le ministre des affaires étran­gères Avigdor Lie­berman demande que ces lignes soient retracées de manière à ce qu'un maximum de Pales­ti­niens israé­liens se retrouvent du côté pales­tinien sont autant de signaux qui attestent que Kerry reste déterminé. Sans sur­prise, c'est la droite israé­lienne qui émet les réserves les plus fortes face à son enga­gement et à ses idées. C'est elle qui met en garde Washington et Néta­nyahou contre toute incartade de leur part qui serait auto­ma­ti­quement sanc­tionnée par leur retrait de la coa­lition gou­ver­ne­mentale, réduisant à rien les efforts de John Kerry en faveur d'une solution diplo­ma­tique [3].

Un plan dicté par Israël

Les Pales­ti­niens n'ont jamais pensé que Washington était « l'honnête courtier » qu'il disait être, mais ils n'en avaient pas d'autre. Ce ne sont pas les grandes lignes retenues par Kerry qui les feront changer d'avis. Le « plan Kerry » est un projet d'accord-cadre qui sera remis aux deux parties et rendu public fin mars. De ce que l'on sait, il com­porte les tra­di­tion­nelles exi­gences sécu­ri­taires d'Israël. Le secré­taire d'État amé­ricain a préparé un plan de sécurité pour la Cis­jor­danie [4] et fait sienne l'exigence de recon­nais­sance par les Pales­ti­niens du « caractère juif » de l'État d'Israël, ce qu'Abbas refuse de faire [5]. Il a aussi accepté le principe d'un accord inté­ri­maire, alors que les Pales­ti­niens sou­haitent conclure un accord défi­nitif [6]. Il a défendu auprès d'eux l'idée d'une pré­sence israé­lienne dans la vallée du Jourdain « pendant quelques années » et proposé que le « Grand Jéru­salem » soit la capitale des deux États, ce qui revient pro­ba­blement à attribuer la Jéru­salem actuelle — est et ouest confondus — à Israël et à ne laisser aux Pales­ti­niens que la pos­si­bilité d'établir leur capitale dans les fau­bourgs de la ville [7].

En suivant une ligne sécu­ri­taire, Kerry s'inscrit par­fai­tement dans la pensée concep­tuelle du pro­cessus de paix entériné par la com­mu­nauté inter­na­tionale en 1993. La fai­blesse poli­tique des Pales­ti­niens était telle à l'époque d'Oslo que Yasser Arafat n'avait pas les moyens de repousser ces négo­cia­tions, ni même d'y inter­venir signi­fi­ca­ti­vement, encore moins de par­ti­ciper à l'élaboration de leurs prin­cipes. Restait Israël qui exi­geait des gages pour sa sécurité. Le pro­cessus d'Oslo a donc essen­tiel­lement été un pro­cessus sécu­ri­taire. La pre­mière idée qui sous-​​tendait les négo­cia­tions était qu'un État pales­tinien ne pourrait voir le jour qu'au moment où Israël serait convaincu que les Pales­ti­niens ne seraient plus en mesure de menacer sa sécurité. De là pro­cèdent toutes les condi­tions imposées aux Pales­ti­niens pendant des années : la « feuille de route » [8] du Quartet en est un bon exemple [9], ainsi que toutes les assis­tances sécu­ri­taires qu'ils devaient accepter de la part des Amé­ri­cains, des Euro­péens et des pays arabes. Jamais peuple ne fut autant « formé» en matière de police et de sécurité. Mais jamais aucun juge impartial ne se pré­senta pour dire que les Pales­ti­niens avaient fait leur part de travail et qu'il était temps de conclure un traité de paix. Il n'y eut qu'Israël pour affirmer régu­liè­rement que les Pales­ti­niens n'avaient pas satisfait à toutes les condi­tions posées. Le pro­cessus était sans fin. Il court tou­jours, cette fois sous la casaque Kerry.

Oslo avait offert les pré­misses d'un État aux Pales­ti­niens sous deux condi­tions : qu'ils mettent fin aux vio­lences mais aussi qu'ils légi­timent l'existence d'Israël. Ces deux préa­lables n'ont pas varié et sont dûment pris en compte dans le cadre des dis­cus­sions actuelles. La condition sécu­ri­taire est exa­minée par le plan Kerry, supposé apporter une solution aux menaces contre Israël — celles qui vien­draient des Pales­ti­niens comme celles qui éma­ne­raient de l'extérieur. La seconde condition exige des Pales­ti­niens qu'ils recon­naissent Israël comme un «État juif » [10], ce qu'Abbas ne peut accepter.

« On ne colonise pas son propre pays »

Qu'Israël se pré­sente comme «État juif » ne semble pas poser de pro­blème à la com­mu­nauté inter­na­tionale. Mais que les Pales­ti­niens acceptent de le recon­naître entraî­nerait pour eux un certain nombre de consé­quences. La plus connue est celle qui a trait aux réfugiés pales­ti­niens de 1948 : ils ne pour­raient espérer revenir dans un État dont le caractère juif serait reconnu par les deux parties contrac­tantes. Leurs droits, pourtant établis inter­na­tio­na­lement, seraient liquidés par l'accord commun des deux bel­li­gé­rants même si Israël acceptait, par bonne volonté, déro­gation ou comme mesure de confiance, d'en accepter quelques mil­liers. En Israël même, la question des« Arabes d'Israël » res­terait posée. Si une partie d'entre eux se retrou­ve­raient en ter­ri­toire pales­tinien (ce qu'ils refusent), les autres conti­nue­raient de ne pouvoir pro­fiter des mêmes droits que leurs conci­toyens israé­liens juifs. La nature démo­cra­tique d'Israël est en cause. On sait cependant que la classe poli­tique et la société israé­lienne actuelle sont prêtes à payer le prix de la critique.

Mais la recon­nais­sance d'Israël en tant qu'État juif par les Pales­ti­niens com­por­terait une menace encore plus grande. Elle les conduirait à adopter comme irré­fu­table la lecture sio­niste de l'histoire de la région qui s'étend de la Médi­ter­ranée au Jourdain, comme le font cer­tains res­pon­sables poli­tiques ou reli­gieux israé­liens. Le pro­cessus de colo­ni­sation, qui, lui, ne faiblit pas, atteste de l'actualité de cette conception sio­niste. Outre cette réalité sur le terrain, nom­breuses sont les décla­ra­tions selon les­quelles la « région » est le « foyer » de tous les juifs, ceux qui vivent en Israël mais aussi tous les autres, les juifs qui vivent à l'étranger comme les colons de Jérusalem-​​Est et de Cis­jor­danie [11]. Naftali Bennett répète qu'on ne saurait parler de « colo­ni­sation »à propos des ter­ri­toires pales­ti­niens de Cis­jor­danie au motif « qu'on ne colonise pas son propre pays » [12]. Il n'y a pas meilleure manière de dire que la Cis­jor­danie n'existe pas et que ses habi­tants juifs vivent en « Judée-​​Samarie », c'est-à-dire en Israël.

« Cer­tifiée » par les Pales­ti­niens, la pré­sence mil­lé­naire des juifs, «« sans dis­con­ti­nuité depuis deux ou trois mille ans »» sur cette partie du Proche-​​Orient qui va de la Médi­ter­ranée au Jourdain ne sup­por­terait plus l'autre lecture de l'histoire de la région qui fait des Pales­ti­niens des habi­tants tout aussi légi­times his­to­ri­quement. Plus aucun Pales­tinien ne pourrait nier, mécon­naître ou mettre en doute le caractère juif de l'État d'Israël, et par la même occasion faire valoir sa légi­timitéà vivre en Cis­jor­danie et à Jéru­salem. Il pourrait y résider, non en appli­cation d'un droit inter­na­tio­na­lement reconnu mais en vertu d'une concession israé­lienne, révi­sable et ajus­table par nature. Dans cette hypo­thèse, la question d'un État pour les Pales­ti­niens ne se poserait plus. On peut même penser que l'exigence de recon­nais­sance du caractère juif d'Israël vise àéli­miner la pers­pective d'un État pales­tinien. Que Mahmoud Abbas y consente annulera la légi­timité des Pales­ti­niens à vivre à l'est des lignes de 1967 ; qu'il s'y refuse donnera à Néta­nyahou l'occasion de réaf­firmer au monde que les Pales­ti­niens ne veulent pas la paix.

Poursuite du statu quo

L'Autorité pales­ti­nienne n'a jamais pu construire son auto­nomie, prélude à l'émergence de la Palestine. Elle n'a jamais eu de réelle marge de manœuvre pour le faire. Israël a continué de contrôler et de limiter tous ses domaines d'activité, qu'ils soient éco­no­miques, poli­tiques, diplo­ma­tiques, admi­nis­tratifs, sécu­ri­taires, etc. Il n'est pas exagéré de dire qu'au travers du pro­cessus d'Oslo et de ses avatars, Israël a consolidé sa mainmise sur la vie des Pales­ti­niens. Oslo aura été ce cheval de Troie amené au cœur des ter­ri­toires pour qu'Israël contrôle leur popu­lation non seulement à partir d'Israël mais aussi de l'intérieur même des ter­ri­toires. Dans ces condi­tions, quelle peut être la solution ? La réponse s'impose : le statu quo.

L'absence de vraies fron­tières est utile à Israël. Hormis Gaza, les ter­ri­toires sont « trans­pa­rents » et acces­sibles. Israël sait ce qui s'y passe, qui y entre et en sort sans la moindre dif­fi­culté. Il contrôle son éco­nomie, ses expor­ta­tions et impor­ta­tions, sa popu­lation, son eau, sa diplo­matie, sa sécurité, etc. L'idéal sio­niste ne peut que trouver un second souffle dans l'absence de fron­tières dures. Le flou actuel sert ses intérêts. Des res­sources seront acces­sibles pour de nou­velles implan­ta­tions. La colo­ni­sation peut continuer sans autre dommage que de sus­citer la répro­bation des nations. On sait que les poli­tiques israé­liens peuvent absorber leurs critiques.

Le contexte général se prête à pareil scé­nario. La vio­lence pales­ti­nienne a qua­siment disparu ou reste contenue dans des pro­por­tions accep­tables par Israël. Les Pales­ti­niens subissent les der­nières évo­lu­tions internes et régio­nales qui les mar­gi­na­lisent encore plus. Leur classe poli­tique ne se renou­velle pas. La récon­ci­liation entre Gaza et Ramallah, entre le Hamas et le Fatah, n'est qu'un projet. Ils ne peuvent plus compter comme dans le passé sur leurs « frères arabes » acca­parés par les sou­lè­ve­ments de leur propre popu­lation. La « cause pales­ti­nienne » ne sert même plus de pré­texte aux régimes arabes et iranien pour jus­tifier leurs actions ou mani­puler leurs peuples. Le Hamas ne par­ticipe évi­demment pas aux négo­cia­tions, ce qui ne l'a pas empêché par le passé d'être un acteur poli­tique. Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Il a perdu ses appuis syriens et égyp­tiens. Damas l'a jeté aux oubliettes pour avoir fait les mauvais choix au début du sou­lè­vement syrien en mars 2011. Le Caire ferme désormais les tunnels entre l'Égypte et la bande de Gaza, pour­chasse les Frères musulmans, inculpe Mohamed Morsi et n'est pas loin de consi­dérer le Hamas comme une orga­ni­sation terroriste.

Abbas navigue entre ces écueils, parle à son peuple alors qu'il s'adresse à Israël, ou le contraire. Ses propos sont peu audibles par Israël et par les Pales­ti­niens qui lui reprochent ses conces­sions, par exemple lorsqu'il déclare que « son intention n'est pas d'envahir Israël avec des mil­lions de réfugiés » [13], donnant le sen­timent qu'il pourrait aban­donner le principe du droit au retour des réfugiés.

Les pays occi­dentaux ne cachent pas leur las­situde face à un conflit qui semble sans solution. Les Euro­péens évoquent des res­tric­tions pour tenter de limiter la colo­ni­sation. Il sera facile de leur expliquer que «ça n'aidera pas »à favo­riser une solution ou que cela les dis­qua­li­fiera si d'aventure ils vou­laient jouer un rôle poli­tique dans le pro­cessus de paix. Même si c'est dif­fi­ci­lement mesu­rable, jamais la fai­blesse poli­tique des Pales­ti­niens n'a été aussi évi­dente. Un élément qui pourrait faire croire qu'une solution est en vue, mais qui garantit surtout un accord déséquilibré.


[1] Le Foyer juif — Bayit Ha-​​​​Yehudi, en hébreu — est un parti membre de la coa­lition gou­ver­ne­mentale du premier ministre israélien. Il est dirigé par Naftali Bennett, éga­lement ministre de l'énergie. Il ambi­tionne de res­taurer la nature juive et sio­niste d'Israël contre ceux qui vou­draient en faire « l'État de ses citoyens ». Le parti ne croit ni à la solution des deux États ni à un État binational.

[2] Lignes éta­blies en 1949 entre Israël et ses voisins, cou­ramment dénommées « la ligne verte ». En 1967, elles ont été modi­fiées lorsque Israël a occupé Jérusalem-​​​​Est, la Cis­jor­danie, la bande de Gaza, le Sinaïégyptien et le plateau du Golan syrien. Plus tard, Israël s'est retiré du Sinaï et de Gaza. Obama et les Pales­ti­niens consi­dèrent que les lignes de 1967 doivent servir de réfé­rence pour fixer les fron­tières d'Israël et du futur État pales­tinien, quitte àéchanger des ter­ri­toires. Israël s'y oppose.

[3] « Israelis object to John Kerry pressure », Asso­ciated Press, Politico, 5 janvier 2014.

[4] Mark Landler, « Shrugging Off Past Set­backs, Obama Plans Per­sonal Role in Middle East Peace Bid », New York Times, 26 février 2014.

[5] Josef Federman, « Israeli hard­liners object to Kerry pressure », Asso­ciated Press, 5 janvier 2014.

[6] Simon Moya-​​​​Smith, Staff Writer, « Kerry to return to Pales­tinian ter­ri­tories, Israel on Jan. 1 to push for peace », NBC News, 28 décembre 2013.

[7] Khaled Abu Toameh, « Pales­ti­nians pour cold water on Kerry's optimism about peace talks with Israel », The Jeru­salem Post, 5 janvier 2014.

[8] Document établi par le Quartet en 2003 et imposé aux Israé­liens et aux Pales­ti­niens. Ariel Sharon, alors premier ministre, l'a accepté avec la plus grande réti­cence et fait valoir qua­torze réserves sur son contenu, le vidant à peu près de sa sub­stance. Les Pales­ti­niens n'avaient d'autre choix que celui de l'adopter, ne serait-​​​​ce que parce que la feuille de route ambi­tionnait de mettre en place les condi­tions de création de leur futur État. Elle envi­sa­geait que soit mis fin au conflit deux ans après sa rédaction, soit en 2005. Le Quartet offrait ses ser­vices pour aider les parties. La feuille de route n'a pas été mise en œuvre au-​​​​delà de sa pre­mière phase consacrée à la lutte contre le ter­ro­risme, mais elle est restée long­temps une référence.

[9] Le Quartet, offi­cialisé par le Secré­taire général des Nations unies en 2002à Madrid, est un groupe informel réunissant des repré­sen­tants des États-​​​​Unis, de l'Union euro­péenne, de l'ONU et de la Russie. Sa nais­sance est liée à la déli­ques­cence du pro­cessus d'Oslo qui a suivi les échecs des négo­cia­tions ainsi qu'aux évé­ne­ments du 11 sep­tembre 2001. C'est à partir de ces échecs qu'a mûri l'idée d'une « paix imposée » par la com­mu­nauté inter­na­tionale ou, à tout le moins, de son « impli­cation forcée ». Les cir­cons­tances his­to­riques qui ont présidéà l'apparition du Quartet com­portent sont la lutte contre le ter­ro­risme, une volonté d'ingérence dans les affaires de l'Autorité pales­ti­nienne, l'internationalisation de la recherche d'une solution au conflit qui res­pecte le lea­dership amé­ricain et l'absence d'un pays arabe en son sein. Le Quartet a été une chambre d'enregistrement des déci­sions amé­ri­caines, un groupe de pression sur les Pales­ti­niens pour les ques­tions de sécurité, un groupe de contact entre Israé­liens et Pales­ti­niens. Piloté par Washington, il a supervisé les réformes pales­ti­niennes demandées par la feuille de route. Il n'a plus l'activité et le rôle qu'il a eus pendant plu­sieurs années.

[10] Néta­nyahou : « Il y a quelque chose d'absurde à consi­dérer que nous soyons prêts à recon­naître, que je sois prêt à recon­naître les Pales­ti­niens mais qu'en échange, eux, ne soient pas prêts à recon­naître l'État juif, l'État-nation du peuple juif. Il y a là quelque chose qui ne va pas. »« Neta­nyahu : Jew Free Pales­tinian State Would Be Ethnic Cleansing », The Alge­meiner, 15 janvier 2014.

[11] Le nombre de colons établis à Jérusalem-​​​​Est et en Cis­jor­danie est estimé entre 500000 et 650000. Il a triplé depuis la signature des accords d'Oslo en 1993.

[12] Interview CNN, 18 novembre 2013.

[13] Joshua Mitnick, « Abbas Signals Flexi­bility on Pales­tinian Refugees », The Wall Street Journal, 16 février 2014.

Publié par Orient XXI


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