Les tentatives du secrétaire d'Etat américain John Kerry pour essayer de décrocher un accord de paix au 29 avril se sont effondrées quand les Israéliens ont annoncé la suspension des négociations de paix en cours avec l'Autorité palestinienne, après l'annonce de sa réconciliation avec le Hamas.
Vendredi, le secrétaire d'Etat a tapé du poing sur la table : « La création de deux Etats sera la seule solution réaliste. Parce qu'un Etat unitaire finirait par être soit un Etat d'apartheid avec des citoyens de seconde classe, soit un Etat qui détruira la capacité d'Israël d'être un Etat juif », a déclaré M. Kerry, rapporte le Daily Beast qui cite un enregistrement de ses propos tenus lors d'une réunion à huis clos de la Commission trilatérale (un groupe non partisan de discussion non gouvernemental fondé par David Rockefeller).
Des représentants officiels et des experts américains, européens, russes et japonais participaient à cette réunion, précise le site d'information.
« Une fois ce scénario à l'esprit (…) vous comprenez combien il est impératif d'arriver à une solution à deux Etats, à laquelle les deux leaders, (jeudi) encore, ont réaffirmé leur attachement », a-t-il dit.
Un terme déjà utilisé par Jimmy Carter
Le terme d'apartheid fait référence au système social ségrégationniste en vigueur en Afrique du Sud de 1948à1994. Tandis que John Kerry et le président Barack Obama se sont abstenus d'utiliser ce terme en parlant du conflit israélo-palestinien, l'ancien président des Etats-Unis Jimmy Carter (1977−1981) avait intitulé son livre sur le sujet publié en 2006 Palestine : la paix, pas l'apartheid.
Parrain des négociations de paix qu'il a relancées en juillet 2013, John Kerry, qui a exhorté jeudi les dirigeants israéliens et palestiniens à faire des compromis, a par ailleurs réaffirmé que le processus de paix israélo-palestinien n'était pas mort.
Publié par Le Monde