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Une autre gréviste de la faim met en question une politique inchangée

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Hana Shalabi est à son 14ème jour de grève de la faim pour pro­tester contre son mauvais trai­tement et sa détention administrative.

Ramallah, 29 février 2012 ­ Addameer exige la libé­ration immé­diate de Hana Shalabi, une pri­son­nière pales­ti­nienne en grève de la faim actuel­lement détenue par Israël, sans incul­pation ni jugement. Aujourd'hui, 29 février, Hana entre dans son 14ème jour de grève de la faim pour pro­tester contre le trai­tement inhumain et dégradant auquel elle a été soumise pendant et à la suite de son arres­tation. Un ordre de détention admi­nis­trative de six mois concernant Hana a été émis le 23 février. Après que la date fixée au départ au 27 février ait été repoussée, aujourd'hui l'audition de révision relative à la confir­mation de l'ordre la concernant a abouti à un nouveau report de la décision par le juge mili­taire israélien. Au lieu d'annoncer une décision, le juge a déclaré qu'il voulait ren­contrer un officier des ser­vices de ren­sei­gnement israé­liens le 4 mars. Lors de la ren­contre, ni Hana, ni ses avocats ne seront auto­risés à être pré­sents. Le juge mili­taire prendra sa décision concernant la confir­mation de l'ordre d'Hana à la suite de la ren­contre. Hana a été arrêtée le 16 février, moins de quatre mois après avoir été libérée, après plus de deux ans en détention admi­nis­trative, le 18 octobre 2011, en tant que partie de l'accord d'échange de pri­son­niers conclu par le gou­ver­nement israélien et le Hamas, par lequel 1027 pri­son­niers pales­ti­niens ont été libérés en échange du soldat israélien Gilad Shalit qui avait été capturé. Au cours de son arres­tation, Hana et sa famille ont été battus et har­celés par les Forces israé­liennes d'Occupation. Après avoir été emmenée au centre de Détention de Salem a été soumise à de nou­veaux coups, à l'humiliation, et à d'autres fortes vio­lences. Elle a immé­dia­tement com­mencé une grève de la faim illi­mitée et elle a été ensuite, en guise de punition, placée au secret.

Après lui avoir rendu visite le 27 février, l'avocat d'Addameer Samer Sama'an a remarqué qu'elle avait été remise dans une cellule avec d'autres pri­son­nières pales­ti­niennes. Elle n'ingère aucune sorte de nour­riture ou de minéral et boit seulement de l'eau. Après un examen médical initial, elle refuse main­tenant de nou­veaux examens. L'avocat d'Addameer, Mahmoud Hassan a rap­porté après l¹avoir vue dans l'audition d'aujourd'hui qu'elle semble fatiguée mais qu'elle est men­ta­lement éveillée.

Le 23 février, la mère d'Hana, de 65 ans, et son père, de 67 ans, ont aussi com­mencé une grève de la faim illi­mitée en soli­darité avec leur fille. La grève de la faim d' Hana a débuté pendant le 66e jour de la faim du détenu admi­nis­tratif pales­tinien Khader Adnan dont le cas a aidé à faire prendre conscience de l'usage par Israël de la détention arbi­traire et des vio­la­tions par celui-​​ci de la loi huma­ni­taire inter­na­tionale qui ne permet un usage limité de la détention admi­nis­trative que dans des situa­tions d'urgence, mais qui n'autorise pas son usage comme une punition quand il n'y a pas de preuve suf­fi­sante pour des pro­cé­dures criminelles.

Addameer exhorte la com­mu­nauté inter­na­tionale à continuer de faire pression sur Israël pour mettre fin à l¹usage de la détention admi­nis­trative et pour libérer immé­dia­tement Hana Shalabi avant de confirmer son ordre de détention admi­nis­trative. Hana a déclaré qu¹elle conti­nuera sa grève de la faim si elle reste en détention admi­nis­trative ; pour assurer sa libé­ration, des ras­sem­ble­ments locaux ou nationaux doivent agir rapi­dement pour construire un mou­vement pour la soutenir.

Asso­ciation Addameer (= Conscience) de Soutien aux Pri­son­niers et de défense des Droits de l'Homme.

(traduction de l'anglais par Y. Jardin)


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