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Gaza : l'ONU lance une enquête sur l'offensive israélienne

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Le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU a accru la pression mer­credi sur Israël en décidant l'envoi d'urgence d'une com­mission chargée d'enquêter sur les vio­la­tions qui auraient été com­mises dans le cadre de l'offensive israé­lienne à Gaza.

Le ministre des Affaires étran­gères pales­tinien Riyad al-​​Maliki à la réunion de la réunion d'urgence sur Gaza du Conseil des Droits de l'Homme de l'Onu, à Genève le 23 juillet 2014 (Photo Fabrice Cof­frini. AFP)

Israël a qua­lifié la décision du Conseil de « parodie ». « Le Conseil devrait lancer une enquête sur la décision du Hamas de trans­former les hôpitaux en centres de com­man­dement mili­taires, d'utiliser les écoles comme dépôts d'armes et de placer des bat­teries de mis­siles à côté des ter­rains de jeux, des maisons privées et des mos­quées », ont déclaré les ser­vices de com­mu­ni­cation du Premier ministre israélien, dans un communiqué.

L'ouverture de l'enquête de l'ONU fait suite à une réso­lution en ce sens, déposée par la Palestine, et adoptée mer­credi par 29 voix pour, 17, 1 voix contre (les Etats-​​Unis) et 17 absen­tions, lors d'une session extra­or­di­naire du Conseil demandée par les pays arabes, et sou­tenue par la Russie, pour exiger le respect du droit inter­na­tional dans les Ter­ri­toires pales­ti­niens occupés.

Un peu plus tôt, la Haut-​​Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Navi Pillay, qui par­ti­cipait à la réunion d'urgence du Conseil sur l'offensive israé­lienne, avait appeléà une enquête sur de pos­sibles « crimes de guerre » commis par Israël à Gaza, et avait dénoncé aussi les attaques aveugles menées par le Hamas contre des zones civiles.

La réso­lution adoptée par le Conseil condamne « les vio­la­tions géné­ra­lisées, sys­té­ma­tiques et fla­grantes des droits de l'Homme et des libertés fon­da­men­tales » découlant des opé­ra­tions mili­taires israé­liennes « en par­ti­culier la der­nière offensive mili­taire d'Israël dans la bande de Gaza (…) qui a impliqué des attaques sans dis­cri­mi­nation et dis­pro­por­tionnées (…), qui peuvent constituer des crimes internationaux ».

- « Identifier les responsables » -

Elle exige que l'ONU envoie « d'urgence une com­mission d'enquête indé­pen­dante, inter­na­tionale » pour enquêter sur ces vio­la­tions et invite les enquê­teurs à dresser une liste des « vio­la­tions et des crimes per­pétrés » et « d'identifier ceux qui en sont res­pon­sables » en vue de les juger et de « mettre fin à l'impunité». La com­mission devra pré­senter son rapport à la session de février/​mars pro­chain du Conseil.

Lors des débats, le ministre des Affaires étran­gères pales­tinien, Riad Malki, a accusé Israël de « per­pétrer des crimes odieux ». « Ce que fait Israël (…) est un crime contre l'humanité», a-​​t-​​il soutenu.

« Nous vous demandons de nous aider devant ce monstre qui utilise les moyens les plus sophis­tiqués pour nous détruire », a déclaré de son côté le repré­sentant pales­tinien auprès du Conseil, Ibrahim Khraishi.

Pour sa part, le repré­sentant israélien auprès du Conseil, Eviatar Manor, a sou­ligné le droit de son pays à« la légitime défense » et a comparé le Hamas à Al-​​Qaïda, à l'Etat isla­mique (EI), à Boko Haram et au Hezbollah.

Parmi les 47 Etats membres du Conseil, seuls les Etats-​​Unis se sont opposés à la réso­lution pales­ti­nienne. Le repré­sentant amé­ricain auprès du Conseil, Keith Harper, a sou­ligné que « nous tra­vaillons inten­sément pour garantir une ces­sation immé­diate des hos­ti­lités mais cette réso­lution ne va pas nous aider ». Tous les pays euro­péens pré­sents au Conseil, dont la France, l'Allemagne et le Royaume-​​Unis, se sont en revanche abs­tenus. Tout comme le Japon.

- « mettre fin aux attaques contre les civils » -

Plus de 30 Pales­ti­niens ont été tués mer­credi, au 16e jour de l'offensive mili­taire israé­lienne contre Gaza, portant à plus de 670 le bilan total des vic­times pales­ti­niennes, dont une majorité de civils, selon les ser­vices de secours locaux. Dans l'autre camp, 34 Israé­liens, dont 32 soldats, sont morts depuis le début du conflit.

La réso­lution adoptée mer­credi demande de placer les Pales­ti­niens sous « pro­tection inter­na­tionale immé­diate ». Il appelle à« une ces­sation immé­diate des attaques mili­taires israé­liennes » et «à mettre fin aux attaques contre les civils, y compris des civils israéliens ».

Elle demande aussi à la Suisse, en tant qu'Etat dépo­si­taire des conven­tions de Genève - des textes fon­da­mentaux du droit huma­ni­taire -, d'organiser une confé­rence d'urgence sur la situation dans les Ter­ri­toires occupés. Une lettre en ce sens, datée du 9 juillet, a déjàété envoyée par le pré­sident pales­tinien Mahmoud Abbas à Berne.

Interrogé mer­credi à ce sujet par l'AFP, un porte-​​parole du ministre des Affaires étran­gères suisse, a sou­ligné que « la demande pales­ti­nienne a été transmise aux Etats parties » de la 4ème Convention de Genève.

Jusqu'à présent, il y a eu deux confé­rences des Hautes Parties contrac­tantes à la IVe Convention de Genève – en 1999 et en 2001. Toutes deux avaient été consa­crées au conflit israélo-​​palestinien. AFP


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