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Face à la vio­lence à Gaza, le Conseil des droits de l'homme a décidé d'envoyer une com­mission d'enquête internationale

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Un garçon regarde un manuel sco­laire dans les décombres d'unhe maison détruite dans un bom­bar­dement israélien à Gaza. UNICEF/​NYHQ2014-​​0894/​El Baba

À l'issue d'un débat général sur la situation des droits de l'homme dans le ter­ri­toire pales­tinien occupé, y compris Jérusalem-​​Est, le Conseil des droits de l'homme a décidé mer­credi d'envoyer d'urgence une com­mission d'enquête inter­na­tionale indé­pen­dante pour enquêter sur toutes les vio­la­tions du droit inter­na­tional huma­ni­taire et des normes inter­na­tio­nales des droits de l'homme à Gaza depuis le début des opé­ra­tions mili­taires le 13 juin 2014.

La Com­mission d'enquête inter­na­tionale indé­pen­dante sera chargée d'établir les faits et cir­cons­tances de ces vio­la­tions et des crimes per­pétrés et d'identifier les res­pon­sables, de faire des recom­man­da­tions, en par­ti­culier sur les mesures en matière de red­dition de comptes, ainsi que des recom­man­da­tions sur les moyens de pro­téger les civils contre toute nou­velle attaque.

Lors de la séance d'ouverture, la Haut-​​Commissaire aux droits de l'homme, Navi Pillay a sou­ligné qu'il était impé­ratif qu'Israël, le Hamas et tous les groupes armés pales­ti­niens res­pectent stric­tement le droit inter­na­tional huma­ni­taire et des droits de l'homme.

« Depuis qu'Israël a annoncé l'opération mili­taire 'Coussin de pro­tection', le 7 juillet dernier, la bande de Gaza a été soumise à un bom­bar­dement intensif quo­tidien depuis les airs, la terre et la mer, dont plus de 2100 frappes aériennes. Les hos­ti­lités ont entraîné la mort de plus de 600 Pales­ti­niens, dont au moins 147 enfants et 74 femmes. Comme dans les deux crises pré­cé­dentes en 2009 et 2012, ce sont les civils inno­cents de la bande de Gaza, notamment les enfants, les femmes, les per­sonnes âgées et les per­sonnes han­di­capées, qui ont le plus souffert », a déclaré Mme Pillay.

Selon les pre­miers chiffres des établis par les Nations Unies, environ 74% des per­sonnes tuées jusqu'ici étaient des civils, des mil­liers d'autres ont été blessés. Des cen­taines de maisons et des bâti­ments civils, dont des écoles, ont été détruits ou gra­vement endom­magés dans la bande de Gaza, et plus de 140.000 Pales­ti­niens ont été déplacés. Deux civils israé­liens ont éga­lement perdu la vie et entre 17 et 32 autres auraient été blessés à la suite d'attaques à la roquette et autres pro­jec­tiles tirés depuis Gaza ; 27 soldats israé­liens ont été tués au cours des opé­ra­tions mili­taires à Gaza.

« Les plus de 2900 tirs aveugles de roquettes et mor­tiers en pro­ve­nance de Gaza par le Hamas et d'autres groupes armés a continué de menacer la vie des civils en Israël. Mme Pillay a de nouveau condamné ces attaques aveugles. Il est en outre inac­cep­table de placer des moyens mili­taires dans des zones den­sément peu­plées et de lancer des attaques à partir de ces zones. Le droit inter­na­tional est clair - les actions d'une partie ne dis­pensent pas l'autre partie de la nécessité de res­pecter ses obli­ga­tions en vertu du droit inter­na­tional », a sou­ligné la Haut-​​Commissaire.

Mme Pillay a exprimé l'espoir que les parties répon­dront posi­ti­vement à la visite du Secré­taire général dans la région et à son appel en faveur d'un cessez le feu immédiat.

La Sous-​​Secrétaire générale des Nations Unies aux affaires huma­ni­taires, Kyung-​​Wha Kang, a rappelé que dans la bande de Gaza, plus de 73% des tués étaient des civils, dont un tiers d'enfants.

« Des maisons occupées ont été bom­bardées, enterrant des familles entières sous les décombres. La moitié de la popu­lation du quartier de Chu­jaiya à Gaza ont fui leurs foyers au cours de bom­bar­de­ments intenses de l'armée israé­lienne le week-​​end pré­cédent. Au moins 18éta­blis­se­ments médicaux, dont cinq centres de santé de l'UNRWA, ont été touchés par des frappes aériennes et des bom­bar­de­ments depuis le début des combats », a affirmé Mme Kang.

Le blocus de sept ans a détruit l'économie de Gaza, avec un taux de chômage élevé et la dépen­dance crois­sante de l'aide inter­na­tionale. L'Organisation des Nations Unies assure l'alimentation de 67% de la popu­lation. Le mauvais état des infra­struc­tures a été encore aggravé par le cycle actuel du conflit.

« La crise à Gaza risque for­tement d'attiser la vio­lence. Les agences huma­ni­taires doivent obtenir un accès sûr et sans entraves aux per­sonnes dans le besoin ; une pause dans les combats est néces­saire et les attaques sur les ins­tal­la­tions médi­cales et le per­sonnel médical doivent cesser. La com­mu­nauté inter­na­tionale et les parties au conflit doivent res­pecter leurs obli­ga­tions », a indiqué Mme Kang.

Le Conseil a éga­lement recom­mandé que le Gou­ver­nement de la Suisse, en sa qualité de dépo­si­taire de la qua­trième Convention de Genève, réunisse de nouveau sans délai la Confé­rence des Hautes Parties contrac­tantes à la Convention. Le Conseil a par ailleurs appelé la com­mu­nauté inter­na­tionale à fournir une assis­tance et des ser­vices huma­ni­taire d'urgence au peuple pales­tinien dans la bande de Gaza.

La réso­lution adoptée par le Conseil, inti­tulée « Assurer le respect du droit inter­na­tional dans le ter­ri­toire pales­tinien occupé, y compris Jérusalem-​​Est », avait été pré­sentée par le Pakistan au nom de l'Organisation de la coopé­ration isla­mique et a été adoptée à la suite d'un vote, par 29 voix contre 1 (États-​​Unis), avec 17 abs­ten­tions. La session extra­or­di­naire avait été convoquée à la demande de l'Égypte au nom du Groupe arabe, du Pakistan au nom du groupe de l'Organisation de la coopé­ration isla­mique, et de l'État de Palestine.

Publié par UN​.org


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