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Le Hamas refuse de prolonger la trêve avec Israël

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Israël a accepté de pro­longer dimanche 27 juillet la trêve huma­ni­taire observée la veille, une extension rejetée par le Hamas qui a repris ses tirs de roquettes et exige un retrait des troupes israé­liennes de la bande de Gaza, où plus de 1.000 Pales­ti­niens ont été tués.

La trêve com­mencée samedi 26 juillet entre Israël et le Hamas n'aura pas duré long­temps. Le Hamas a repris ses tirs de roquettes vers le sud d'Israël.

L'armée israé­lienne a ainsi repris ses opé­ra­tions aériennes sur la bande de Gaza.

Après une journée de répit samedi 26 juillet, l'angoisse va reprendre les civils de Gaza, lar­gement majo­ri­taires parmi les vic­times des combats depuis le lan­cement le 8 juillet de l'opération « Bordure protectrice ».

Des roquettes sur le sud d'Israël

Car la trêve annoncée par Israël jusqu'à dimanche 21h00GMT est uni­la­térale et menace d'imploser à la moindre occasion. Une ving­taine de roquettes ont ainsi été tirées samedi soir et dimanche matin sur le sud d'Israël, aux­quelles l'armée israé­lienne a pour le moment répondu par des « tirs d'artilleries localisés ».

« Aucune trêve huma­ni­taire n'est valable sans retrait des chars israé­liens de la bande de Gaza, sans que les habi­tants ne puissent retourner dans leurs maisons et que les ambu­lances trans­portant les corps soient libres de cir­culer à Gaza », a prévenu Fawzi Barhoum, le porte-​​parole du Hamas à Gaza.

Les res­pon­sables israé­liens excluent sur tous les tons un retrait tant que l'armée israé­lienne n'aura pas réduit à néant la puis­sance de feu du Hamas et en par­ti­culier détruit son réseau sou­terrain et ses tunnels, où il dis­simule son arsenal, ses centres opé­ra­tionnels et d'où ses com­bat­tants lancent des attaques au cœur de l'Etat hébreu.

Le cabinet de sécurité israélien se réunira dimanche 27 juillet au matin, en lieu et place de la réunion heb­do­ma­daire du gou­ver­nement pour « décider de la suite de l'opération ».

Cité par les médias israé­liens, le ministre de l'Economie Naftali Bennett, chef du parti natio­na­liste reli­gieux Foyer juif, a répété samedi soir son oppo­sition à un cessez-​​le-​​feu durable sans « garanties sub­stan­tielles de la part de la com­mu­nauté inter­na­tionale concernant la démi­li­ta­ri­sation de la bande de Gaza ».

Les ruines de Gaza

Même en cas de trêve durable, res­te­raient les diver­gences de fond à aborder. Depuis plus de deux semaines, le Hamas pose comme condition une levée du blocus imposé depuis 2006à la bande de Gaza par Israël, dont l'armée s'était uni­la­té­ra­lement retirée de l'enclave en 2005.

Témoi­gnant de la tâche ardue des média­teurs inter­na­tionaux, le cabinet de sécurité israélien avait rejeté ven­dredi 25 juillet une pro­po­sition transmise par le secré­taire d'État amé­ricain John Kerry pour un cessez-​​le-​​feu de sept jours qui per­met­trait d'engager des négo­cia­tions indi­rectes. Si John Kerry rela­ti­visait ce rejet en évo­quant des pro­blèmes de « ter­mi­no­logie », l'Etat hébreu a jugé, selon les radios israé­liennes, l'offre trop favo­rable au Hamas, considéré comme une orga­ni­sation « ter­ro­riste » par Israël, les Etats-​​Unis et l'Union européenne.

Samedi 26 juillet, une réunion à Paris de plu­sieurs ministres des Affaires étran­gères, dont John Kerry, n'a accouché d'aucune pro­po­sition concrète si ce n'est une demande de pro­lon­gation du cessez-​​le-​​feu. Un porte-​​parole du secrétaire-​​général de l'ONU Ban Ki-​​Moon a éga­lement exigé des bel­li­gé­rants qu'ils acceptent « un cessez-​​le-​​feu huma­ni­taire d'une semaine ».

L'épreuve ter­rible des 1,8 million de Gazaouis, en plein mois de ramadan, n'est donc pas ter­minée. Samedi, ceux qui ont profité de la trêve pour retourner dans leur quartier ont découvert des scènes de déso­lation : maisons défoncées, éven­trées, effon­drées, dépouilles noircies au milieu des ruines et traces de sang mêlées aux empreintes des chars israéliens.

Malgré l'arrêt des combats, le tribut payé par les civils, qui met Israël en butte aux cri­tiques de la com­mu­nauté inter­na­tionale, a encore été illustré par la comp­ta­bilité macabre tenue par les secours locaux : quelque 150 corps ont été retirés samedi 26 juillet des décombres qui jonchent du nord au sud les villes de la bande de Gaza. Quarante-​​deux soldats israé­liens sont éga­lement tombés, ce qui repré­sente les pertes mili­taires les plus élevées depuis la guerre de l'été2006 contre le Hez­bollah libanais. Les roquettes ont aussi tué trois civils en Israël.


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