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Pro­chaine réunion de l'ONU consacrée à la question nucléaire : les pays occi­dentaux pressent les Etats arabes de ne pas cibler Israël

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Selon des diplo­mates, des émis­saires occi­dentaux pressent les États arabes de ne pas fus­tiger Israël pour son présumé arsenal nucléaire lors de la confé­rence annuelle de l'agence ato­mique des Nations Unies. La raison ? La crainte que cette attitude ne mette en péril des efforts de plus grande ampleur déployés pour en arriver à un Moyen-​​Orient exempt d'armes nucléaires.

Un diplomate de haut rang affirme qu'en dépit des cri­tiques adressées à Israël, les États arabes sont divisés sur l'opportunité de sou­mettre une réso­lution relative à ce sujet lors de la confé­rence générale annuelle des 154 Etats membres de l'Agence inter­na­tionale de l'énergie ato­mique.

Lors de la réunion de l'AIEA de l'an dernier, le groupe arabe a pro­voqué la sur­prise en s'abstenant de montrer du doigt Israël. Attitude qui fut tra­duite comme un geste de « bonne volonté » en pré­vision de futurs échanges en 2012 au sujet de la création d'une zone sans armes nucléaires au Moyen-​​Orient.

Israël a jugé cette attitude « positive » lors de l'un des rares échanges conci­liants au cours d'un débat, par ailleurs pas­sionné, qui sou­li­gnait les diver­gences israélo-​​arabes sur les ques­tions nucléaires.

Les diplo­mates ont indiqué que les États arabes n'avaient pas encore décidé s'il convenait de pro­poser un projet de texte non contrai­gnant, mais sym­bo­li­quement important, cri­ti­quant « les capa­cités nucléaires d'Israël » lors de la réunion annuelle qui se déroulera tout au long d'une semaine, à partir du 17 sep­tembre 2012.

Ils ont exprimé leur inquiétude sur le fait qu'une action contre Israël pourrait décou­rager ce dernier d'assister aux ren­contres consa­crées à l'avènement d'un Moyen-​​Orient sans armes nucléaires, qui auront lieu plus tard cette année.

Un plan égyptien d'organisation d'une ren­contre inter­na­tionale des­tinée à jeter les bases de la création éven­tuelle d'un Moyen-​​Orient dénu­cléarisé, a été approuvé lors de la confé­rence consacrée, en 2010, à l'examen du Traité de non-​​prolifération nucléaire.

Une bataille qui laisse des bles­sures :

Cependant l'organisateur de la confé­rence, le diplomate fin­landais Jaakko Laajava, a déclaré au mois de mai, qu'il devait encore assurer la néces­saire pré­sence de tous les pays de cette région.

C'est un signe des dif­fi­cultés ren­con­trées pour amener Israël ainsi que l'Iran, son ennemi juré, et les autres pays du Moyen-​​Orient à s'asseoir à la même table afin de dis­cuter de la question contro­versée. Selon un diplomate européen, « il s'agit de lancer un pro­cessus extrê­mement fragile. Exclure Israël serait non seulement inutile mais contre-​​productif ». Israël est lar­gement connu comme étant le seul pays du Moyen-​​Orient à pos­séder un arsenal nucléaire, ce qui suscite de fré­quentes condam­na­tions de la part des pays arabes et de l'Iran. Il est également le seul pays du Moyen-​​Orient à ne pas avoir signé le Traité de non-​​prolifération des armes nucléaires (TNP).

De leur côté, Israël et les Etats-​​Unis estiment que la prin­cipale menace d'une pro­li­fé­ration au niveau mondial vient de l'Iran ; et ils accusent Téhéran de chercher secrè­tement à déve­lopper sa capacité d'armement nucléaire, ce que nie l'état islamique.

Les États arabes ont rem­porté une vic­toire diplo­ma­tique en 2009 quand les membres de l'AIEA ont, à une faible majorité, approuvé une réso­lution pressant Israël de rejoindre le TNP et de placer ses sites ato­miques sous sa sur­veillance. Remise sur le tapis en 2010 afin de main­tenir la pression sur Israël, la réso­lution fut rejetée après une vio­lente bataille diplo­ma­tique au cours de laquelle Washington et ses alliés ont fait valoir que viser Israël réduirait tout espoir d'interdire les armes nucléaires dans la région.

En juin 2012, les États arabes ont demandé de mettre la question des « capa­cités nucléaires d'Israël » à l'ordre du jour de la confé­rence, mais on ne sait pas encore s'ils sui­vront cette réso­lution ou s'abstiendront, comme ils l'ont fait en 2011. Le refus d'Israël de devenir membre du TNP ou de placer ses ins­tal­la­tions nucléaires sous la sau­ve­garde de l'AIEA, « expose la région à des risques nucléaires et menace la paix », affirment-​​ils.

Israël n'a jamais confirmé ou nié la pos­session d'armes nucléaires, adoptant une poli­tique d'ambiguïté visant à la dis­suasion. Il a aussi déclaré qu'il ne rejoin­drait le TNP qu'après un règlement global de paix au Moyen-​​Orient. Cela dit, s'il signe l'accord du TNP de 1970, il devra renoncer à l'armement nucléaire.

Une réso­lution arabe visant Israël « com­pro­met­trait toute ten­tative sincère de pro­mouvoir la confiance et la sécurité au Moyen-​​Orient », a déclaré Ehud Azoulay, l'ambassadeur d'Israël aux Nations Unies pour le volet nucléaire, dans une lettre adressée à Yukiya Amano, directeur général de l'AIEA.

Traduction JE pour l'AFPS

Publié par Ma'an News


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