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En Israël, M. Nétanyahou met le cap à droite toute

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L'annonce, dans la soirée de jeudi 25 octobre, de la fusion des listes élec­to­rales du Likoud et du parti ultra­na­tio­na­liste Israel Bei­tenou ("Israël, Notre maison"), en pré­vision des élec­tions par­le­men­taires du 22 janvier 2013, a pris les Israé­liens et l'opposition par sur­prise. Les chefs de ces deux for­ma­tions, le premier ministre, Benyamin Néta­nyahou, et son ministre des affaires étran­gères, Avigdor Lie­berman, ont précisé qu'il ne s'agit pas, à ce stade, d'une fusion, leur décision répondant au souci de créer une "coa­lition gou­ver­ne­mentale forte pour faire face à des défis difficiles".

L'ordre des prio­rités du pro­chain gou­ver­nement, indiqué par M. Néta­nyahou, est clair : les "menaces de sécurité, au premier rang des­quelles la nécessité d'empêcher l'Iran d'acquérir des armes nucléaires, et com­battre le ter­ro­risme". Ensuite seulement, la pour­suite des chan­ge­ments écono­miques et sociaux.

En cas de vic­toire – les son­dages cré­ditent cette coa­lition d'un net avantage sur un hypo­thé­tique ras­sem­blement des for­ma­tions du centre et de gauche –, M. Néta­nyahou conser­verait son poste de chef du gou­ver­nement, alors que M. Lie­berman en devien­drait le numéro deux. Il est donc assuré d'obtenir l'un des trois postes les plus impor­tants : la défense, les affaires étran­gères ou les finances.

"Terrorisme diplomatique"

Ce rap­pro­chement avec Israel Bei­tenou "droitise" le Likoud, une for­mation qui compte des éléments modérés, comme Dan Meridor, ministre chargé du ren­sei­gnement et de l'énergie ato­mique. Cer­tains s'inquiètent de cet effet d'annonce : le Likoud pré­servera ses propres valeurs, "sans adopter celles d'Israel Bei­tenou", a insisté la ministre de la culture, Limor Livnat.

La vivacité avec laquelle les res­pon­sables des partis cen­tristes et de gauche ont immé­dia­tement dénoncé une alliance "extré­miste" montre l'ampleur du défi qu'ils doivent main­tenant relever pour tenter de pré­senter un front commun contre la puis­sante machine élec­torale qui vient de se créer. L'annonce de cette coa­lition constitue d'ores et déjà un mauvais signal pour le pro­cessus de paix israélo-​​palestinien. M. Lie­berman est hostile à toutes conces­sions en faveur des Pales­ti­niens, et demande désormais ouver­tement le rem­pla­cement de Mahmoud Abbas, pré­sident de l'Autorité pales­ti­nienne, qu'il accuse de "ter­ro­risme diplomatique".

Dans le passé, M. Néta­nyahou a plu­sieurs fois pris ses dis­tances avec les posi­tions radi­cales de son ministre des affaires étran­gères. Sur le plan inter­na­tional, celui-​​ci pâtit d'une très mau­vaise image de marque, à tel point qu'il est reçu avec réti­cence dans plu­sieurs capi­tales occidentales.

Publié par Le Monde


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