Le dimanche 28 octobre, Ahmad, du Comité de résistance populaire de Beit Ummar fête la sortie de prison de l'un de ses fils, 22 ans, après 8 mois de détention (un autre a été libéré il y a quelques semaines et un troisième est toujours en détention).
Le lundi 29 au soir, des feux d'artifices et un cortège de voitures fêtent la libération d'un autre jeune de 25 ans.
Dans la nuit, plusieurs véhicules blindés des forces d'occupation israéliennes font irruption dans le village à la recherche d'un militant de la résistance populaire.
Ils encerclent la maison et postent un véhicule à la sortie arrière de celle-ci.
La personne recherchée refusant de sortir, les soldats défoncent la porte de la maison par des tirs de grenades. Ils abattent ensuite tout un pan de. mur avec un tracto-pelle. Une fois dans la maison, ils tirent en tous sens avec leurs armes automatiques, criblant d'impacts les murs et les plafonds , ils détruisent tout et capturent la personne recherchée.
Le bruit des explosions ont mobilisé les jeunes du village qui se mettent à caillasser le véhicule militaire isolé. Les soldats répliquent par une pluie de gaz et des tirs nourris.. Après plus de 2 heures d'affrontements violents, le véhicule, ainsi que deux autres qui l'avaient rejoint, se replient au petit matin.
Wahid Abu Maria 46 ans, a été arrêté. Deux jours après l'un de ses fils. Ainsi va la vie sous occupation dans la bourgade de Beit Ummar depuis de longs mois. Beit Ummar, dont les terres fertiles sont convoitées par les colonies qui l'entourent, est actuellement une des cibles privilégiées de l'occupant. 140 personnes du village ont été arrêtées depuis le début de 2011. A ce jour, au fil des libérations et de nouvelles arrestations, 111 sont encore en prison.
Une délégation de l'AFPS en visite à Beit Ummar