La Cour suprême confirme que les Palestiniens qui épousent des Arabes israéliens ne peuvent pas obtenir la citoyenneté israélienne, ni résider dans ce pays. C'est la fin d'une longue bataille juridique en Israël. Une décision prise à une courte majorité et à l'issue d'âpres débats.
Les Arabes israéliens sont les descendants des Palestiniens restés dans les frontières de l'Etat hébreu après sa création en 1948. Ils forment aujourd'hui une importante minorité d'environ 1 million et demi de personnes, soit 20% de la population israélienne.
Pour des raisons religieuses, culturelles, familiales, identitaires, certains de ces Arabes israéliens se marient avec des Palestiniens, originaires par exemple de Cisjordanie. Depuis 2003, une loi israélienne empêche le regroupement familial de ces couples. Le conjoint non-israélien n'obtient pas la citoyenneté israélienne, ni le droit de résidence dans ce pays.
Au terme d'une bataille juridique de près d'une décennie, la Cour suprême de l'Etat hébreu vient de valider cette loi. Une décision prise à une courte majorité parmi les onze juges et à l'issue d'âpres débats.
Le jugement est critiqué par les organisations de défense des droits de l'homme, qui dénoncent une rupture de l'égalité entre citoyens arabes et juifs. Commentaire d'un éditorialiste local : « Israël se définit comme un Etat juif et démocratique et pour la première fois la Cour suprême a privilégié le caractère juif, au détriment du caractère démocratique ».
publié par RFI