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Pales­ti­niens et UE inquiets de l'avancée du projet israélien de colonie à Jérusalem

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Les diri­geants pales­ti­niens et la com­mu­nauté inter­na­tionale dénon­çaient hier un projet de construction contro­versé dans une colonie juive près de Jéru­salem, qui a franchi une étape malgré les pres­sions sur Israël pour y renoncer.

L'administration mili­taire israé­lienne a « avalisé la pour­suite du projet de construction dans le secteur E1 entre Jéru­salem et Maalé Adoumim », colonie de Cis­jor­danie occupée, a affirmé la radio mili­taire israé­lienne. La radio publique israé­lienne a précisé que la popu­lation dis­posait désormais d'un délai de deux mois pour pré­senter des objec­tions, avant que les dis­cus­sions sur le pro­gramme ne reprennent. Le quo­tidien israélien Haaretz a rap­porté que le plan a été« ajoutéà la der­nière minute à l'ordre du jour » de la com­mission de pla­ni­fi­cation du ministère de la Défense, affirmant qu'il porte « sur la construction de 3400 loge­ments dans le cor­ridor E1 entre Maalé Adoumim et Jérusalem ».

« Cette décision de colo­ni­sation est un défi et un acte de mépris de la part d'Israël envers la com­mu­nauté inter­na­tionale et au monde entier qui a condamné la colo­ni­sation et lui a demandé de l'arrêter », a martelé le porte-​​parole du pré­sident pales­tinien Mahmoud Abbas, Nabil Abou Rou­deina. « Si Israël décide de com­mencer la construction dans le secteur E1 et d'avaliser ces déci­sions de colo­ni­sation, nous consi­dérons qu'il a décidé de mettre fin au pro­cessus de paix et à la solution à deux États » pales­tinien et israélien, a affirmé de son côté le négo­ciateur pales­tinien Saëb Erakat, estimant que « ce sera la fin de toute chance de parler de paix à l'avenir ».

La direction pales­ti­nienne, réunie mardi soir autour du pré­sident Mahmoud Abbas, a annoncé qu'elle allait «à titre de pre­mière mesure se tourner vers le Conseil de sécurité de l'ONU au nom de l'État de Palestine pour demander une réso­lution contrai­gnante pour qu'Israël arrête ses déci­sions d'expansion des­truc­trices et toutes les formes de colo­ni­sation ». Elle a affirmé qu'elle s'opposerait « fer­mement aux der­nières déci­sions de colo­ni­sation à Jéru­salem et dans ses environs, y compris le projet E1, parce que le sort de la solution à deux États et l'avenir du pro­cessus poli­tique dépendent de la mise en échec de ce projet, le plus dan­gereux de l'histoire de la colo­ni­sation ». Le projet, s'il était menéà bien, cou­perait en deux la Cis­jor­danie et l'isolerait de Jérusalem-​​Est occupée et annexée, com­pro­mettant la via­bilité d'un futur État palestinien.

Après plu­sieurs de ses États membres, dont la France, la Grande-​​Bretagne et l'Espagne, l'UE a convoqué l'ambassadeur d'Israël pour lui exprimer ses « pré­oc­cu­pa­tions » au sujet de ces projets de colo­ni­sation. Le quo­tidien israélien Maariv rap­porte que le gou­ver­nement Neta­nyahu s'efforçait de dis­siper les inquié­tudes de l'administration amé­ri­caine en rap­pelant que la construction effective ne com­men­cerait pas sans son auto­ri­sation expresse. « S'il y a des progrès dans les pour­parlers avec les Pales­ti­niens ou une véri­table menace de sanc­tions contre Israël, surtout de l'Europe et des États-​​Unis, la pro­cédure peut être arrêtée », a ainsi affirmé au journal un haut res­pon­sable israélien.

Ten­sions Pendant ce temps, le Premier ministre Ben­jamin Neta­nyahu, sous pression, était reçu hier soir à Berlin par la chan­ce­lière alle­mande Angela Merkel, après une visite à Prague. Les deux diri­geants ont dînéà la chan­cel­lerie, avant une réunion de travail ce matin, avec en toile de fond des ten­sions apparues entre les deux pays depuis l'abstention de l'Allemagne au moment du vote conférant à la Palestine un statut d'observateur à l'ONU la semaine der­nière. Berlin a également mani­festé son inquiétude quant aux projets de colo­ni­sa­tions, qua­lifiés lundi de « mauvais signal » par le porte-​​parole du gou­ver­nement allemand, Steffen Seibert.

Pendant son étape à Prague, M. Neta­nyahu a remercié les diri­geants de la Répu­blique tchèque, seul pays de l'UEà avoir voté contre l'octroi à la Palestine du statut d'État obser­vateur à l'ONU. « Nous vous remer­cions de votre amitié et de votre courage. Nous vous remer­cions de vous être rangés du côté de la vérité», a-​​t-​​il insisté, à l'occasion de sa deuxième visite dans la capitale tchèque.

En revanche, M. Neta­nyahu a mani­festé son amertume quant à l'abstention alle­mande, dans une interview accordée au journal Die Welt rendue publique juste avant sa visite. « Je pense que la chan­ce­lière (Angela) Merkel a considéré que ce choix ser­virait d'une manière ou d'une autre la paix, mais en fait, c'est le contraire qui s'est passé. Cette réso­lution n'a fait qu'encourager les Pales­ti­niens à durcir leur position et à ne pas s'engager dans des négociations. »

Publié par L'Orient le Jour


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