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Ten­sions et grèves ouvertes dans les prisons contre la poli­tique de négli­gences médicales

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Ramallah - Ma'annews

Selon un rapport publié par le ministère des Affaires des pri­son­niers, la pro­portion des affec­tions malignes a aug­menté dans les rangs des pri­son­niers ces der­nières années en raison d'une poli­tique de négli­gences médi­cales ins­ti­tu­tion­na­lisées dans les prisons israé­liennes et des condi­tions insa­lubres des lieux de détention et la pour­suite de la poli­tique d'oppression psy­cho­lo­gique à l'encontre des prisonniers.

Le rapport du ministère a sou­ligné la pro­li­fé­ration de maladies malignes et de tumeurs can­cé­reuses parmi les pri­son­niers ces der­niers temps ce qui prouve la gravité de l'état de santé des pri­son­niers, et que la plupart de ces maladies sont diag­nos­ti­quées la plupart du temps tar­di­vement après qu'elles se soient répandues et de façon irré­ver­sible dans le corps des détenus.

Le rapport du ministère a indiqué que la tension prévaut parmi les détenus à la suite de la décou­verte d'un cancer du cou et de la gorge dans sa phase finale dans le cas de Mis­sarah Abu-​​ Hamdieh devenu si grave et mettant sa vie en danger.

Aussi 21 pri­son­niers ont entamé depuis dimanche 31 mars 2013 une grève de la faim dans la prison d' " Eshel " pour pro­tester contre la poli­tique de négli­gence médicale et exiger la libé­ration des pri­son­niers malades et à leur tête Abou-​​Hamdieh.

Suite à cette décision la section 11 de la prison " Eshel " où se trouvent les 21 pri­son­niers gré­vistes, a été prise d'assaut, ils ont été sau­va­gement agressés, menottés et conduits dans les cel­lules d'isolement. Les grèves et les pro­tes­ta­tions vont s'accentuer à partir de mardi 2 avril 2013 contre la poli­tique de négli­gence médicale.

Le rapport du ministère des pri­son­niers sou­ligne que la direction des prisons israé­liennes a reconnu l'existence de 25 cas de cancer parmi les pri­son­niers, dont :

Le pri­sonnier Mutassim Radad, 27 ans, habitant du village de Saida, Dis­trict de Tul­karem condamnéà25 ans, souffre d'infections et de tumeurs can­cé­reuses dans les intestins et d'une hémor­ragie sévère continue avec des dou­leurs intenses qui ont conduit à l'anémie.

Le pri­sonnier Radad a com­mencéà se plaindre de dou­leurs depuis le début de son arres­tation en 2006, mais il n'a jamais fait l'objet d'un suivi médical ni d'un trai­tement ce qui a conduit à l'aggravation de son état de santé.

Ce n'est que récemment que, Mutassim Raddad a été traité par chi­mio­thé­rapie et anal­gé­siques, il a été informé par des médecins que sa maladie est devenue irré­ver­sible et ne peut pas être guérie.

Mutassim Raddad a informé l'avocat du ministère des pri­son­niers Fadi Abidat que les médecins ont décidé de l'opérer pour enlever tous les intestins, mais qu'il hésite, car il n'est pas sûr du résultat.

Le pri­sonnier Amer Mohammad Bahr : 31 ans, d'Abu Dis, condamnéà10 ans, souffre de tumeurs malignes aux intestins et au côlon mais l'administration péni­ten­tiaire a ter­gi­versé pour lui donner un trai­tement il y a deux ans, ce qui a conduit à l'apparition d'infections graves, et a exa­cerbé sa douleur et aggravé son état de santé.

Amer Bahr a signaléà l'avocat du Ministère des pri­son­niers Rami Al-​​Alami qu'il a com­mencéà avoir du sang dans les urines avec des dou­leurs insup­por­tables et une sen­sation de fatigue conti­nuelle, et quand il a été transféréà l'hôpital Soroka, les médecins l'on informé que le fait de ne pas béné­ficier d'un trai­tement dès le début, a aggravé de façon irré­ver­sible sa maladie.

Amer Bahr a raconté qu'il est restéà la cli­nique de Ramleh pendant 7 mois et n'a reçu que de la cor­tisone en guise de trai­tement sans la moindre amé­lio­ration, au contraire son état a empiré.

Il a dit que le médecin de la prison de Ramleh a reconnu que le trai­tement qu'il avait pris est un mauvais trai­tement, qu'il a plutôt besoin d'un trai­tement plus adapté, et cela se fera à l'hôpital Soroka.

Le pri­sonnier Amer Bahr a tenu l'administration péni­ten­tiaire pour res­pon­sable de la dété­rio­ration de son état de santé et de la négli­gence médicale dont -il a été victime au cours des der­nières années.

Le pri­sonnier Fawaz Ba'arah, 38 ans, de Naplouse, condamnéà4 fois la per­pé­tuité plus 47 ans, est atteint d'un cancer, découvert après son arres­tation dans la tête et le cou, depuis la maladie a com­mencée à ravager len­tement son corps.

Ba'arah a signaléà l'avocat du ministère Fadi Abidat que la maladie maligne qu'il a contracté dans les prisons israé­liennes est consi­dérée comme une épidémie par les pri­son­niers qui se propage du fait de la poli­tique de négli­gence médicale sys­té­ma­tique et déli­bérée suivie contre des détenus.

Il a ajouté que l'administration péni­ten­tiaire a refusé sa demande de saisir un médecin externe pour lui effectuer les tests néces­saires et que actuel­lement il est traité en chi­mio­thé­rapie, mais ne sent aucune amé­lio­ration de son état de santé.

Traduction : Moncef Chahed

Publié par Ma'an News


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