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Pas de Noirs ni d'Arabes pour accueillir Shimon Peres à Paris

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Le pro­tocole entourant l'arrivée du pré­sident israélien Shimon Peres à la Gare du Nord à Paris, le 8 mars dernier, fait polé­mique depuis que le syn­dicat Sud-​​Rail a révélé que les salariés arabes et noirs avaient étéécartés.

Le 8 mars dernier, le pré­sident israélien Shimon Peres arrive à Paris pour une visite de travail de quatre jours, au cours des­quels il doit ren­contrer son homo­logue François Hol­lande, le ministre des Affaires étran­gères Laurent Fabius ainsi qu'une délé­gation d'imams français. Son train Thalys, partant de Bruxelles, arrive à la Gare du Nord à10h35. Aucune photo de presse n'atteste des condi­tions de cette arrivée. Mais le syn­dicat Sud-​​Rail l'affirme et le quo­tidien bri­tan­nique Dai­lyMail le relaye dimanche : il y a eu un "étrange marché excluant les Noirs et les Arabes", au sein du per­sonnel d'ITIREMIA, pres­ta­taire baga­giste pour le compte de la SNCF.

Le mana­gement de cette société aurait réor­ganisé le planning de son per­sonnel dès le 6 mars, afin qu'aucun salarié poten­tiel­lement musulman ne se retrouve au contact de la délé­gation israé­lienne, selon les infor­ma­tions com­plé­men­taires du site lepoint​.fr. "Pour cette mission, les consignes ont été très claires : il ne fallait ni Noirs ni Arabes", ren­chérit Zachée Lapée, repré­sentant du per­sonnel au conseil d'administration, qui s'est confié au Point​.fr.

"Principe de précaution"

Lors d'une réunion extra­or­di­naire du CHSCT (comité d'hygiène, de sécurité et des condi­tions de travail), le 25 mars, le directeur général du pres­ta­taire ITI­REMIA aurait confirmé que le choix des trois por­teurs de bagages de la délé­gation israé­lienne s'était fait en fonction de l'apparence des salariés, rap­porte le repré­sentant syn­dical Bruno Ver­ge­rolle dans une interview à l'AFP. Le directeur aurait tenté de se jus­tifier en invo­quant un "principe de pré­caution" pour "pro­téger les salariés de vexa­tions qu'ils auraient pu subir de la part du Service de pro­tection des hautes per­son­na­lités et/​ou du corps diplomatique".

Mais les dis­cri­mi­na­tions ne se sont pas can­tonnées àITI­REMIA, ajoute le com­mu­niqué publié par Sud-​​Rail. "Un des contrô­leurs du Thalys, qui est métis, s'est également vu interdire de contrôler la voiture où se trouvait Shimon Peres. Enfin, un conducteur d'origine magh­rébine n'a pas pu aller chercher son train en gare du Nord, car il devait tra­verser la zone où se trouvait Shimon Peres."

Enquête en cours

Si les témoi­gnages concordent sur les faits, la chaîne de res­pon­sa­bilité est en revanche floue. Cher­chant à démêler le fil, le syn­dicat Sud-​​Rail a été renvoyéà la direction de la Gare du Nord, puis à l'Ambassade d'Israël, puis au ministère de l'Intérieur…"Il semble en fait que ce soit bien la SNCF qui ait transmis, par courriel, des ins­truc­tions au res­pon­sable de site ITI­REMIA que celui-​​ci sou­haite dis­si­muler", avance Sud-​​Rail.

De son côté, l'ambassade d'Israël réfute caté­go­ri­quement avoir effectué une telle demande auprès de la SNCF. "Nous n'avons pas eu besoin de faire appel à une société de bagages, ces der­niers ont été ache­minés par camion depuis Bruxelles. Shimon Peres est venu à Paris aussi pour dia­loguer avec des musulmans", jus­tifie Yaron Gamburg, porte-​​parole de la chan­cel­lerie israé­lienne, interrogé sur lePoint​.fr.

La SNCF nie toute impli­cation dans le dossier. "La SNCF n'a reçu aucune demande des ser­vices du pré­sident israélien, ni du ministère français des Affaires étran­gères (…) et n'a, en aucun cas, émis de telles ins­truc­tions auprès de son pres­ta­taire baga­giste ITI­REMIA", déclare la société publique dans une réponse publiée par l'AFP ce lundi 15 avril.

Une enquête interne est en cours, a sim­plement admis la SNCF, elle déter­minera si l'ordre est venu d'un ministère, de l'entreprise SNCF, ou par simple décision per­son­nelle d'un chef de la filiale ITIREMIA.

Publié par France24


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