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Témoignage/​ Bienvenue dans les geôles israéliennes !

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Invité par la branche mar­naise de l'association France Palestine soli­darité à Reims, le Franco-​​Palestinien Salah Hamouri, libéré après sept ans de détention, a dépeint le quo­tidien des pri­son­niers poli­tiques pales­ti­niens en Israël. Dur, dur !

La branche mar­naise de France Palestine soli­darité a reçu Salah Hamouri, qui a témoigné des condi­tions de l'univers car­céral israélien.

SI les Français ont beaucoup entendu parler du caporal Shalit, Franco-​​israélien fait pri­sonnier par le Hamas, ils n'ont qua­siment jamais entendu parler de Salah Hamouri, Franco-​​Palestinien. Pourtant leur qualité de Français aurait dû les placer à égalité sur l'échelle de Richter de la compassion.

Seulement voilà, d'un côté on avait un méchant musulman mis en prison par de gentils juifs. De l'autre un gentil juif mis en prison par de méchants musulmans. On va me dire que je cari­cature… hélas, à peine ! Le sort du soldat Shalit n'était pas enviable, certes. Mais après tout il était soldat, ce sont les risques de la guerre quand bien même cette guerre ne dirait pas son nom.

Le cas de Salah Hamouri était tout autre. Vivant à Jéru­salem, militant pour les droits du peuple pales­tinien à dis­poser d'un État, Salah Hamouri a été accusé « d'avoir eu le projet » de per­pétrer un attentat contre un rabbin. Jugé par un tri­bunal mili­taire (on sait ce que valent les jus­tices d'exception !), le Franco-​​Palestinien a écopé de sept années de prison !

4 610 prisonniers politiques

La branche mar­naise de l'association France Palestine soli­darité (AFPS) recevait lundi soir Salah Hamouri, fraî­chement libéré en décembre, qui a pu obtenir une remise de peine de trois mois, ce qui est un exploit paraît-​​il. Cela, grâce à la mobi­li­sation de l'AFPS qui s'est dépensée sans compter, bravant l'omerta (comment dire autrement ?) des médias quand les défen­seurs de Shalit avaient pignon dans les médias et des relais jusqu'à l'Élysée !

Car c'est peu de dire que Nicolas Sarkozy, qui avait pourtant promis d'aller chercher les Français pri­son­niers partout dans le monde, a fait le mort. Il n'avait surtout pas envie d'indisposer ses amis du Crif, et tous les relais du Likoud qui ont table ouverte chez de nom­breux poli­tiques tant à l'UMP qu'au PS.

Pendant que les parents de Shalit étaient invités à l'Élysée, les parents de Hamouri étaient évités partout. Salah Hamouri était donc là lundi soir, à Reims. Rien à voir avec le visage sou­riant, juvénile que l'on peut voir sur la ban­derole où est inscrit ce slogan : « Ensemble pour la liberté de Salah Hamouri ». L'enfant, la jeu­nesse ont irré­mé­dia­blement disparu. Les traits se sont creusés. Les yeux ne regardent plus le monde mais semblent aspirés vers l'intérieur, dans la prison qu'il trans­porte désormais avec lui.

C'est d'ailleurs pour témoigner sur l'univers car­céral israélien que Salah Hamouri était là. Pas pour refaire l'historique du conflit israélo-​​palestinien. Il existe aujourd'hui 4 610 pri­son­niers dans les geôles israé­liennes dont 400 gra­vement malades, dont quatre-​​vingts enfants qui ont entre 8 et 16 ans. 1 600 ont récemment entamé une grève de la faim sans que cela émeuve plus que ça les médias plus pressés de nous parler de la Syrie.

Interdit de lire

Les condi­tions de ces pri­son­niers poli­tiques ? Très dures. Inter­diction de lire, de continuer des études, auto­ri­sa­tions de visites au goutte à goutte. Le but de ce régime proche du goulag ? « Israël vise à détruire l'esprit des pri­son­niers et leur conscience poli­tique. » Ainsi, quand les pri­son­niers font la grève de la faim, « on mul­tiplie les fouilles de cellule la nuit pour les obliger à sortir, à se fatiguer d'avantage ».

Venir en aide aux pri­son­niers pales­ti­niens : c'est donc le but de l'association France Palestine soli­darité. Son pré­sident Jean-​​Claude Lefort, qui avait fait le dépla­cement à Reims, propose que chaque pri­sonnier ait un parrain. Il serait grand temps en effet que les consciences, si sour­cilleuses des droits de l'homme quand il s'agit des régimes arabes ou com­mu­nistes (Cuba), se réveillent, et qu'Israël cesse de béné­ficier d'une impunité qui confine à un droit de tuer, direc­tement ou à petit feu…

Bruno TESTA

Publié par Journal l'Unionxtmc=hamouri


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