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Paroles de Salah Hamouri

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C'est dans la salle « Pierre Tachou » que le groupe local de l'AFPS PALESTINE33 orga­nisait, le 21 avril 2012, sa rentrée prin­ta­nière « 8 heures pour la Palestine ». Au pro­gramme : atelier de dessin pour les enfants (qui réa­lisent une fresque pour la paix offerte à Salah), musique, repas pales­tinien et débat avec Salah Hamouri, J Cl Lefort et Pierre Barbençay.

Dans une salle où 200 per­sonnes ont pris place, l'ex pri­sonnier franco-​​palestinien est accueilli avec beaucoup d'émotion et de chaleur.

Il évoque sans haine et sans colère le quo­tidien des pri­son­niers poli­tiques palestiniens :

Mourir à petit feu -

Un quo­tidien où l'omniprésence des tor­tures psy­cho­lo­giques : iso­lement, refus des visites, inter­diction de livres, inter­ro­ga­toires, fouille des cel­lules à n'importe quelle heure du jour et de la nuit, menottes aux mains et aux pieds,… est là pour rap­peler à chaque pales­tinien incarcéré que l'objectif de l'occupant est de le briser, de le détruire, de « l'assassiner » dira Salah Hamouri.

Israël, la plus grande démo­cratie du Proche Orient, ça vous glace le sang !

Salah évoque aussi « l'organisation des pri­son­niers poli­tiques » à l'intérieur de la prison, « une orga­ni­sation qui permet de tenir parce qu'elle main­tient l'espoir intact ». Salah parle des enfants pales­ti­niens empri­sonnés, du triste sort réservé aux malades qui comme ce pri­sonnier de la « prison de Guilboa, section n°1, chambre n°4 », atteint d'un cancer, pro­nostic de vie de 2 mois, béné­fi­ciant d'une remise de peine mais tou­jours en vie après soixante jours de remise de peine, l'armée israé­lienne demande sa réin­car­cé­ration ! Salah parle de la « détention admi­nis­trative » véri­table lettre de cachet, des reven­di­ca­tions des pri­son­niers, de leur grève de la faim et des sanc­tions dis­ci­pli­naires qui les accompagnent.

Salah a la tête pleine de projets –

Celui d'agir pour amé­liorer le sort des pri­son­niers poli­tiques pales­ti­niens et de lutter pour leur libé­ration. Et puis un projet plus per­sonnel, reprendre ses études à la pro­chaine rentrée sco­laire. Des études de droit ! cela ne s'invente pas.

Une grande leçon d'humilité qui ne manque pas de rap­peler les souf­frances endurées par le peuple pales­tinien. L'occupation, qu'elle soit le fait d'une armée alle­mande ou d'une armée israé­lienne porte la haine de l'autre et la bar­barie. Ce bien de l'humanité qu'est la liberté reste tou­jours à conquérir.


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