LA CONFÉRENCE du Dr OBERLIN, VICTIME D'UNE NOUVELLE ATTEINTE A LA LIBERTÉ D'EXPRESSION SUR LE CONFLIT ISRAÉLO-PALESTINIEN,
EST DEPLACÉE AU CENTRE St-ELIVET (18 rue St-Elivet), à LANNION, vendredi 1er juin à 20h30
Communiqué de presse, 31 mai 2012
Le Proviseur du lycée Félix Le Dantec de Lannion vient de nous apprendre que le Recteur d'Académie de Rennes lui a demandé aujourd'hui (jeudi) d'annuler l'ouverture de l'amphitéâtre du lycée à la conférence du Dr Christophe Oberlin que l'AFPS-Trégor organise demain soir (vendredi) à Lannion.
Motif invoqué : nous sommes en période électorale et les établissements scolaires ne sauraient donner une tribune à des personnes ayant un engagement politique public … Or le Dr Oberlin a été, lors des élections européennes de 2004, tête de la liste "Europalestine".
Il est bien évident que la conférence que l'AFPS-Trégor, organise demain soir au profit de l'action médicale auprès des Gazaouis assiégés est totalement indépendante de cet engagement ponctuel du Dr Oberlin sur la scène politique française.… il y a 8 ans ! Il est tout aussi évident que l'intervention du Recteur s'inscrit dans la continuité des interdictions déjà opposées - hors "période électorale" – mais toujours en dernière minute, dans les universités de Paris VI et d'Aix-en-Provence, à la tenue de colloques en rapport avec le conflit israélo-palestinien.
On ne peut qu'y voir le résultat des pressions incessantes du CRIF et des autres officines qui se font en France les ambassadeurs de la politique coloniale et raciste de l'Etat d'Israël et auxquels le nouveau ministre de l'Intérieur vient d'apporter l'assurance de son "soutien sans faille" contre tous ceux qui osent encore critiquer le jusqu'au-boutisme suicidaire d'Israël.
De même, la Cour de Cassation, par une extrapolation de la loi de 1881 sur la liberté d'expression, vient de confirmer la condamnation pour « provocation à la discrimination », d'une militante bordelaise des droits de l'homme qui avait accolé une étiquette « Boycott Israël » dans un supermarché ! La France serait ainsi le seul pays européen à considérer l'appel au boycott comme un acte délictueux passible de sanctions infamantes. Et cette décision ne concernerait qu'un seul pays : Israël. D'autres actions de boycott concernant d'autres pays ont en effet, eu lieu qui ne sont l'objet d'aucune poursuite.
Cette décision, inspirée par une circulaire de l'ancienne ministre Alliot-Marie, va à rebours du jugement prononcé en juillet 2011 par le Tribunal de Grande Instance de Paris et confirmé depuis par celui de Mulhouse, établissant que l‘appel au boycott ne relève pas de la loi de 1881, mais participe bien de la liberté d'expression, telle qu'elle est garantie par la législation française. Ces actions trouvent leur source dans dans les constantes violations du droit international par les autorités israéliennes, dont le blocus imposé depuis 5 ans à la population palestinienne de Gaza n'est qu'un exemple. Elles sont une réponse à l'inaction complice des autorités politiques françaises et internationales.
C'est pourquoi nous posons la question, non pas à M. Le Recteur de l'Académie de Rennes, mais au Ministre de l'Education nationale, au nouveau gouvernement dont il fait partie, au président de la Région Bretagne, en charge des lycées, et au Parti socialiste qui inspire leur politique : Sera-t-il interdit de critiquer Israël en France sous la présidence Hollande, comme ce fut le cas durant 5 ans sous la présidence Sarkozy ?
Le moment est venu pour la nouvelle majorité politique française de choisir entre le soutien inconditionnel à la politique colonialiste et raciste d'Israël, et l'engagement dans la voie d'une paix juste et durable, qui passe par l'imposition du respect du droit international à Israël, y compris par des mesures d'embargo, par les Etats membres de l'ONU, dont la France, et par la reconnaissance immédiate de la Palestine comme Etat membre à part entière de l'ONU.
AFPS-Trégor
Association France Palestine Solidarité-Trégor
Centre social de Ker-Uhel, 29 Bd d'Armor
22300 LANNUON / LANNION