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Appel Urgent : Graves inquié­tudes au sujet des gré­vistes de la faim Mahmoud Sarsak et Akram Rikhawi (77 et 53 jours de grève au 3 juin)

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En dépit de ce très mauvais état de santé, le service des prisons israé­liennes (IPS) continue à refuser aux médecins de l'association des médecins israé­liens pour les droits de l'Homme (PHR-​​Israël) le droit de leur rendre visite, de même que ce même service refuse de trans­férer les pri­son­niers dans un hôpital civil afin qu'ils reçoivent un trai­tement approprié. Le juge Abraham Talgave de la Cour de Justice Israé­lienne a donné à IPS une période de 12 jours à compter du 30 mai pour per­mettre à des médecins indé­pen­dants de voir les pri­son­niers. PHR-​​Israël, Addameer et Al-​​Haq trouvent outra­geant le non respect patent par IPS des droits à la santé et le mépris avec lequel la Cour Israé­lienne traite des vies en danger.

Décla­ration commune Addameer et Asso­ciation des Droits humains, Médecins israé­liens pour les droits de l'Homme et Al-​​Haq :

Jaffa-​​Ramallah, 31 Mai 2012. L'état de santé de Mahmoud Sarsak, au 74ème jour de sa grève de la faim et d' Akram Rikhawi, au 50ème jour de sa grève de la faim, se dété­riore rapidement.

En dépit de ce très mauvais état de santé, le service des prisons israé­liennes (IPS) continue à refuser aux médecins de l'association des médecins israé­liens pour les droits de l'Homme (PHR-​​Israël) le droit de leur rendre visite, de même que ce même service refuse de trans­férer les pri­son­niers dans un hôpital civil afin qu'ils reçoivent un trai­tement approprié. Le juge Abraham Talgave de la Cour de Justice Israé­lienne a donné à IPS une période de 12 jours à compter du 30 mai pour per­mettre à des médecins indé­pen­dants de voir les pri­son­niers. PHR-​​Israël, Addameer et Al-​​Haq trouvent outra­geant le non respect patent par IPS des droits à la santé et le mépris avec lequel la Cour Israé­lienne traite des vies en danger.

Mahmoud Sarsak est entré dans son 74ème jour de grève de la faim aujourd'hui. Il a com­mencé le 19 mars après que sa détention a été pro­longée de 6 mois le 1er mars ; il entend ainsi pro­testé contre cette pro­lon­gation sans qu'il lui ait été signifié des accu­sa­tions ou un procès en lien avec la loi israé­lienne pour les com­bat­tants illi­cites. Le 16 avril, suite à une dété­rio­ration de son état de santé, il a été transféré dans le centre médical IPS de la prison de Ramleh. A un moment de sa grève de la faim, il avait été promis à Mahmoud que sa détention ne serait pas pro­longée et qu'il serait relâché le 1er juillet. Comme il a insisté pour que cette pro­messe soit confirmée par écrit, la pro­po­sition a été retirée. Il ne faisait pas partie des pri­son­niers pales­ti­niens cités (que ce soit à l'écrit ou ora­lement) dans l'accord final qui a mis fin à la grève de la faim massive le 14 mai. Lorsque Mahmoud s'est enquis de la date de sa libé­ration, il lui a été répondu qu'on ne pren­drait son cas en consi­dé­ration que lors du pro­chain examen judi­ciaire le 22 août. Lors de sa der­nière ren­contre avec un avocat, l'état de santé de Mahmoud s'était tel­lement dété­rioré qu'il a pu parler quelques ins­tants seulement.

Akram Rikhawi, également de la bande de Gaza, a été arrêté le 7 juin 2004 et condamné à 9 ans de prison. Il est détenu au centre médical de la prison de Ramleh étant donné qu'il souffre de dif­fé­rentes patho­logies chro­niques dont le diabète, l'asthme et l'ostéoporose. Akram a débuté sa grève de la faim le 12 avril, demandant que son état de santé soit pris en compte pour une libé­ration anti­cipée. Tout pri­sonnier a le droit de demander une libé­ration anti­cipée à partir du moment où il a accompli les deux tiers de sa peine. Depuis le 6 mai PHR Israël tente d'entrer en contact avec Akram ce qui lui a été tou­jours refusé.

PHR Israël a fait appel auprès de la cour de dis­trict israé­lienne au sujet de Mahmoud et d'Akram le 24 mai pour demander un droit de visite immé­diate de médecins indé­pen­dants. Le juge a permis aux auto­rités de la prison de ne pas donner accès aux pri­son­niers avant le 10 juin, ceci au complet mépris de leur très mauvais état de santé et en laissant ainsi passer un temps pré­cieux. Selon l'association médicale inter­na­tionale, la plupart des gré­vistes de la faim meurent entre le 42ème et le 72ème jour. Le centre médical d'IPS n'est pas un hôpital et ne dispose pas des équi­pe­ments appro­priés pour traiter les dété­rio­ra­tions de l'état de santé d'un gré­viste de la faim et ses effets à long terme, sans compter la période cri­tique de trai­tement à l'issue d'une grève de la faim. Dans un hôpital civil, il y a en outre plus de chance de créer un dia­logue ouvert et confiant entre le médecin et le patient. Un tel dia­logue est essentiel pour arriver à une réso­lution agréée et pour sauver la vie et la santé des patients. PHR-​​Israël, Addameer et Al-​​Haq confirment que ces gré­vistes de la faim sont en grand danger et exigent que soient mises en œuvre les actions sui­vantes :
- Le service des prisons israé­liennes (IPS) doit immé­dia­tement trans­férer Mahmoud Sarsak et Akram Rikhawi dans un hôpital civil ;
- Le service des prisons israé­liennes doit per­mettre immé­dia­tement à des médecins indé­pen­dants d'accéder aux pri­son­niers ;
- Le service des prisons israé­liennes doit per­mettre aux familles des pri­son­niers de leur rendre visite ;
- Mahmoud Sarsak, retenu sans accu­sation ni procès, doit être libéré immé­dia­tement ;
- Un examen judi­ciaire juste et objectif du cas de Rikhawi doit être mené de manière à rac­courcir sa période d'emprisonnement.

PS : Mahmoud Sarsak, 25 ans, est ori­gi­naire du camp de réfugiés de Rafah dans la bande de Gaza. Il était membre de l'équipe nationale pales­ti­nienne de football juste avant son arres­tation. Il a été arrêté le 22 juillet 2009 au check-​​point d'Erez alors qu'il se rendait à une com­pé­tition de l'équipe nationale orga­nisée au camp de réfugiés de Balata en CisJordanie.Son arrêt de détention qui lui a été signifié le 23 août 2009 s'appuie sur la "loi des com­bat­tants illi­cites" israé­lienne qui permet de détenir des Pales­ti­niens de Gaza sans limite de temps, sans motif d'accusation et sans procès. Concrè­tement, la "loi des com­bat­tants illi­cites" com­prend encore moins de droits pour les détenus que le peu qui leur est concédé dans le cadre des déten­tions admi­nis­tra­tives de la Cis­Jor­dainie. Pour plus d'informations sur la "loi des com­bat­tants illi­cites" , voir http://​www​.addameer​.org/​e​t​e​m​p​l​ate.p….

traduction ML pour AFPS


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