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Contre l'Iran, le Mossad a renforcé ses infiltrations chez les Kurdes d'Irak

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L'attentat [du 11 janvier]] à Téhéran inter­vient alors que la tension est forte entre l'Iran et l'Occident.

Guerre de l'ombre. Anti­cipant un retrait mili­taire amé­ricain d'Irak, le Mossad israélien a ren­forcé sa pré­sence ces der­niers mois dans les pro­vinces kurdes du nord du pays, limi­trophes de l'Iran, nous a affirmé une source fran­çaise bien informée au Moyen-​​Orient.

En Irak, les ser­vices de ren­sei­gne­ments français ont été mis au courant de ce ren­for­cement de la pré­sence des agents israé­liens auprès des Kurdes.

Dif­ficile de dire si Mos­tapha Ahmadi Roshan, cet ingé­nieur nucléaire iranien tué dans l'explosion d'une bombe ce mer­credi matin près d'une uni­versité à l'est de Téhéran, l'a été grâce à des infor­ma­tions fournies par un de ces agents kurdes pro israé­liens infiltrés en Iran.

Mais le modus ope­randi de l'attentat en rap­pelle d'autres, jamais reven­diqués bien sûr par Israël, mais qui, pour les spé­cia­listes, portent la marque du Mossad. Ce faisant, l'Etat hébreu reste fidèle à une tra­dition qui consiste à éliminer ses ennemis, avant qu'ils ne portent atteinte à sa sécurité.

Les res­pon­sables ira­niens n'ont d'ailleurs pas tardé à pointer Israël. L'Etat hébreu est « res­pon­sable de cet attentat, la méthode res­semble à celle uti­lisée dans les (autres) attentats contre les scien­ti­fiques ira­niens », vient ainsi de déclarer un digni­taire à Téhéran. Ahmadi Roshan a été tué lors de l'explosion d'une bombe magné­tique placée sur une voiture à bord de laquelle il se trouvait en com­pagnie de deux autres pas­sagers, alors que le véhicule voiture cir­culait près de l'université Allameh Taba­tabaï. Un motard aurait collé l'engin explosif à la Peugeot 405 de M. Roshan. Ce dernier tra­vaillait sur le site d'enrichissement de Natanz à un projet de mem­branes poly­mères uti­lisées pour la sépa­ration de gaz. Natanz est le prin­cipal site d'enrichissement d'uranium en Iran.

La col­la­bo­ration entre le Mossad et les ser­vices de ren­sei­gne­ments kurdes d'Irak n'est pas nou­velle. Elle était assez forte sous le Shah, avant de connaître un ralen­tis­sement à l'avènement de la Répu­blique isla­mique d'Iran en 1979. Mais pro­fitant de l'invasion amé­ri­caine de l'Irak en 2003, les espions israé­liens ont de nouveau infiltré les régions kurdes du nord de l'Irak, avec l'aval des auto­rités locales, en par­ti­culier de Massoud Barzani, le chef de la région kurde autonome.

Sur place, les agents du Mossad ou d'anciens mili­taires israé­liens entraînent dis­crè­tement les forces de sécurité kurdes. Mais ces der­nières années, avec une menace nucléaire ira­nienne de plus en plus pres­sante, l'Etat hébreu s'est surtout servi du Kur­distan comme d'une base à partir de laquelle ses agents pou­vaient recruter des oppo­sants kurdes ira­niens réfugiés dans le secteur, avant de les envoyer en mission de l'autre côté de la fron­tière en Iran.

L'attentat de ce matin à Téhéran inter­vient alors que la tension est forte entre l'Iran et l'Occident. L'Union euro­péenne s'apprête à sanc­tionner le pétrole iranien, avec l'appui des Etats-​​Unis qui ont eux-​​mêmes décidé de durcir les mesures contre Téhéran. La Répu­blique isla­mique a riposté en menaçant de fermer le détroit stra­té­gique d'Ormuz, par lequel transite un tiers du pétrole mondial.

Publié sur le blog l'Orient indiscret hébergé par le Figaro.


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