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Courte victoire de Benjamin Netanyahou en Israël

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Le Premier ministre de droite Ben­jamin Neta­nyahou devrait se main­tenir au pouvoir en Israël malgré la contre-​​performance de sa liste aux élec­tions légis­la­tives de mardi 22 janvier.

Ben­jamin Neta­nya­houva devoir com­poser avec un nouveau parti cen­triste Yesh Atid, mené par l'ex-journaliste Yaïr Lapid, qui a fait sen­sation en en devenant la deuxième for­mation du pays.

La liste commune formée par le Likoud de Ben­jamin Neta­nyahou avec le parti Israël Bei­teinou de son ex-​​ministre des Affaires étran­gères, l'ultranationaliste Avigdor Lie­berman, n'a obtenu que de 32 ou 33 sièges contre 42 sur 120 dans le Par­lement sortant, selon les son­dages sortie des urnes.

L'Ex-journaliste Yaïr Lapid a créé la sensation

Le parti cen­triste Yesh Atid, lancé il y a un an à peine par l'ex-journaliste Yaïr Lapid, a créé la sen­sation en devenant la deuxième for­mation du pays avec 18 ou 19 députés, juste devant le Parti tra­vailliste (17).

Prenant acte de ce revers, Ben­jamin Neta­nyahou a annoncé son intention de constituer le "gou­ver­nement le plus large pos­sible" devant les mili­tants de son parti Likoud à Tel Aviv.

Il s'est engagéà s'atteler immé­dia­tement à cette tâche et a pressé Yaïr Lapid de le rejoindre afin d'"accomplir de grandes choses pour Israël ".

Un gouvernement "le plus large possible"

Yaïr Lapid, un nouveau venu en poli­tique devenu faiseur de roi, a lui aussi prôné un gou­ver­nement "le plus large possible".

"J'exhorte les diri­geants poli­tiques à agir avec moi pour former ensemble le gou­ver­nement le plus large pos­sible qui unira les éléments modérés de gauche et de droite pour un réel chan­gement", a plaidé Yaïr Lapid en s'adressant à ses par­tisans enthou­siastes à Tel Aviv.

"Nous avons réuni toutes les com­po­santes de la société, avec l'espoir de changer les choses en Israël ", s'est réjoui le numéro deux de la liste Shaï Piron, un rabbin.

Répartition des portefeuilles

Selon l'analyste de la radio mili­taire, "Bibi" Neta­nyahou n'aura "pas d'autre choix que de pro­poser un des trois grands minis­tères : la Défense, les Affaires étran­gères ou les Finances à Yaïr Lapid".

Parmi les autres partis consi­dérés comme des alliés "naturels" de Ben­jamin Neta­nyahou le Foyer juif, la for­mation natio­na­liste reli­gieuse repré­sentant des colons dirigée par Naftali Bennett a obtenu 12élus, les partis ultra-​​orthodoxes sépharade Shass (1113) et ash­kénaze Judaïsme unifié de la Torah (6).

Sept sièges pour les centristes

Le nouveau mou­vement cen­triste de l'ex-ministre des Affaires étran­gères Tzipi Livni, HaT­nouha, qui a fait cam­pagne pour la relance du pro­cessus de paix avec les Pales­ti­niens, obtien­drait 7 sièges, le Meretz (gauche) 6 ou 7, et les partis arabes de 8à11.

Les résultats défi­nitifs ne seront annoncés que dans une semaine. Le pré­sident Shimon Pérès entamera alors ses consul­ta­tions afin de déter­miner qui a le plus de chances de former la nou­velle coa­lition et devrait choisir M. Neta­nyahu pour un troi­sième mandat, son deuxième consécutif.

Les défis du prochain gouvernement

Le nouveau gou­ver­nement devra faire face au pro­gramme nucléaire iranien et aux pres­sions pour relancer les négo­cia­tions avec les Pales­ti­niens et adopter un plan d'austérité pour juguler le déficit budgétaire.

Dans son dis­cours, Ben­jamin Neta­nyahou a affirmé que le premier défi auquel sera confronté le pro­chain gou­ver­nement est "d'empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire". Dans le passé, M. Neta­nyahu a évoquéà plu­sieurs reprises la pos­si­bilité qu'Israël attaque les ins­tal­la­tions nucléaires iraniennes.

Mais il n'a pas réussi jusqu'à présent à convaincre ses alliés, avant tout les Etats-​​Unis, de la nécessité d'une telle opération.

Réaction palestinienne

Dans une pre­mière réaction pales­ti­nienne, le négo­ciateur Saëb Erakat a déclaré que "les résultats des élec­tions israé­liennes étaient une affaire inté­rieure israé­lienne", mais précisé que "quelle que soit la nature de la coa­lition gou­ver­ne­mentale, elle doit vouloir la paix et suivre la voie d'une solution à deux Etats pour res­taurer la cré­di­bilité du pro­cessus de paix".

Aupa­ravant, la Maison Blanche avait réaf­firmé son atta­chement à une "solution à deux Etats" dans le conflit israélo-​​palestinien, mais a dit attendre de voir quelle serait l'approche du futur gou­ver­nement israélien.

Le taux de par­ti­ci­pation s'est établi à66,6%, en légère hausse par rapport aux légis­la­tives de 2009 (65,27%), selon la com­mission électorale.

Publié par La Croix


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